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Commodity Weekly : Les conditions météorologiques stimulent les céréales, tandis que la correction des produits de base et de l'énergie se prolonge pour la deuxième semaine consécutive, par Ole S. Hansen - Head of Commodity Strategy chez Saxo Bank.
Ce qu'il faut retenir :
- Le sentiment du secteur des matières premières : Les perspectives économiques incertaines, en particulier aux États-Unis, entraînent un renversement des gains récents dans les secteurs des matières premières, affectés par l'équilibre délicat de la Réserve fédérale entre la faiblesse des données économiques et les préoccupations liées à l'inflation.
- Aperçu des performances sectorielles : Les secteurs de l'énergie et des métaux précieux subissent des revers, tandis que le secteur des céréales enregistre des gains grâce aux conditions météorologiques dans des régions clés. Les métaux industriels marquent une pause en raison des signes de ralentissement à court terme de la demande chinoise.
- Dynamique du marché du pétrole brut : Plus forte baisse hebdomadaire des prix du pétrole depuis trois mois en raison de l'incertitude de la demande et de l'apaisement des tensions au Moyen-Orient. La liquidation des positions longues des fonds spéculatifs influence les mouvements du marché, tandis que l'OPEP+ devrait maintenir les réductions de production dans des conditions de marché incertaines.
Le secteur des matières premières a perdu une partie des gains importants enregistrés au cours des deux derniers mois après que le sentiment général ait été affaibli par des perspectives économiques incertaines, notamment aux États-Unis où la Réserve fédérale doit marcher sur la corde raide entre des données économiques en baisse, le dernier exemple en date étant le rapport sur l'emploi d'avril, et la poursuite de la vigueur des prix.
Des développements qui, pour l'instant, soutiennent la perspective que les taux américains restent « élevés plus longtemps » en raison de la persistance de l'inflation, ce qui rend très incertain le calendrier de la première réduction des taux, qui pourrait soutenir la croissance, la Réserve fédérale pouvant attendre jusqu'en novembre, après les élections.
La plupart des secteurs suivis par l'indice Bloomberg Commodity Index, à l'exception notable des céréales, se sont négociés à la baisse, menés par le secteur des produits alimentaires où le cacao a chuté, suivi par le café et le coton. Le secteur de l'énergie, à l'exception du gaz naturel, a subi un recul généralisé, les prix du pétrole brut se dirigeant vers leur plus forte baisse hebdomadaire en trois mois en raison de l'incertitude de la demande et de l'apaisement des tensions au Moyen-Orient, qui réduit les risques d'approvisionnement.
Les métaux précieux se sont négociés à la baisse pour la deuxième semaine consécutive, malgré un certain soutien émergeant de la faiblesse du dollar induite par le yen et de la baisse des rendements obligataires à la suite de la réunion dovish du FOMC et du rapport sur l'emploi américain plus faible que prévu de vendredi. Dans l'ensemble, cependant, l'or continue de trouver un soutien en dessous de 2 300 USD et n'a pas encore atteint les niveaux qui pourraient déclencher une série de liquidations de positions longues de la part des fonds spéculatifs.
Le secteur des métaux industriels a cédé une partie de ses gains récents, le rallye ayant montré des signes d'essoufflement en raison de données indiquant un ralentissement à court terme de la demande chinoise pour les matières premières clés, en particulier le cuivre. S'il ne fait aucun doute que les perspectives de la demande de métaux nécessaires pour soutenir la transition énergétique restent fortes et conduiront probablement à des prix plus élevés à l'avenir, certains indicateurs à court terme font état d'une demande relativement faible, ce qui augmente potentiellement le risque de prise de bénéfices et de consolidation.
Enfin, le secteur des céréales s'est négocié à la hausse pour la deuxième semaine consécutives, le sous-indice des céréales BCOM atteignant son plus haut niveau en trois mois, et tandis que le blé s'est consolidé après un rallye de 10 % la semaine précédente, le maïs et le soja se sont tous deux négociés à la hausse en raison des conditions météorologiques humides dans le Midwest américain qui retardent les semis, tandis que le Brésil et l'Argentine sont confrontés à des conditions sèches et chaudes dans certaines régions et à de fortes inondations dans le sud du Brésil, où un tiers de la récolte de soja n'a pas encore été récolté.
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