Les chiffres des performances citées ont trait aux années écoulées. Les performances passées ne sont pas un indicateur fiable des performances futures. Ces placements permettent de profiter du potentiel de performance des marchés financiers en contrepartie d'une certaine prise de risque. Le capital investi et les performances ne sont pas garantis et il existe un risque de perte en capital. Source des indices cités : www.bloomberg.com
Les indices boursiers ont largement effacé la crise et atteint de nouveaux sommets. Le rebond économique lié à la « réouverture » est très puissant, si bien que le monde va retrouver dès cette année le niveau d'activité de 2019.La crise semble donc derrière nous de ce double point de vue.Plusieurs questions se posent désormais : comment financer les stocks de dettes ? la croissance potentielle des pays s'est-elle accrue ? le regain d'inflation est-il seulement conjoncturel ? les politiques des banques centrales vont-elles se normaliser et conserver la confiance des marchés ? la zone euro va-t-elle se réformer et comment ? quel scénario envisager dans ce contexte, et quelle stratégie d'investissement adopter ?
Contexte et analyse
Près de trois semaines après le « nouveau ton » de la fed qui a annoncé plus ou moins la fin de l'ère monétaire très expansionniste et le retour à une certaine normalisation de sa politique à terme, les marchés actions ont atteint de nouveaux sommets alors que les rendements obligataires sont restés étonnamment stables.
Ceci contraste grandement avec les épisodes précédents de 2015 et 2018, quand la reserve fédérale américaine avait annoncé un « tapering »(1) à venir, qui avait été suivi de phases de remontée des taux et de turbulences à wall street.Il n'en est rien cette fois-ci. La période actuelle semble se caractériser en effet par une double confiance : dans la reprise très puissante de l'activité économique, liée à la frénésie de la réouverture, et envers les banques centrales, soutien ultime.
L'éventualité d'un retour de l'épidémie lié à de nouveaux variants, qui commence à engendrer quelques mesures de restriction (australie, portugal…) ne semble pas inquiéter les marchés à ce stade.Il est vrai que le rebond de la croissance est plus puissant qu'anticipé : la croissance de l'économie américaine atteindra près de 7 % cette année et près de 4 % l'année prochaine.
Celle de la zone euro, probablement près de 5 % et encore 4 % l'année prochaine. La dynamique semble s'atténuer quelque peu en chine mais le pays n'avait pas connu de récession en 2020 et le rebond avait été également très fort. Le niveau d'activité mondiale de 2019 est donc sur le point d'être dépassé et le rebond devrait se poursuivre.
Les finances publiques, déjà en situation délicate, se sont en revanche largement dégradées durant cette crise. Les niveaux de dettes/pib dépassent désormais le seuil de 100 % dans de nombreux grands pays, dont les états-unis et la france autour de 115 %/120 %.
Dans ces conditions, il semble impossible de revenir à des niveaux « acceptables » uniquement par des politiques « de rigueur », surtout dans les conditions sociales et sociétales potentiellement instables actuellement dans la plupart des grands pays.
C'est une des conséquences principales de ce « monde d'après » : la dette a été en quelque sorte stérilisée par les banques centrales et, plutôt que de la réduire, il faut encore investir dans le but d'accroître la croissance potentielle des pays (infrastructures, réseaux de télécommunications…).
Le but est également d'accélérer la transition vers une économie décarbonée et, dans une certaine mesure, de relocaliser des industries afin de limiter les risques d'approvisionnement et limiter l'empreinte écologique. En échange de ces services rendus, les états demanderont davantage de contribution en impôts de la part des entreprises et des plus riches.
Le fait que les états-unis soient d'accord pour faire payer une taxe minimale de 15 % aux entreprises multinationales a su¡ à débloquer ce dossier.
Il semble donc que nous entrons dans un monde où la pression fiscale devrait s'accroître globalement, de même que la régulation. Le problème, c'est qu'en zone euro, tout le monde n'est pas sur cette ligne de gestion des finances publiques. Il est vrai que les situations ne sont pas homogènes, particulièrement entre l'allemagne et les pays du sud de la zone, dont la france. Le niveau de dettes/pib n'est en e¤et que de l'ordre de 70 % outre rhin. Ce manque d'homogénéité risque de redevenir assez rapidement un sujet pour les marchés.
D'une part parce que la bce va bientôt rendre publiques les conclusions de ses travaux sur sa « vocation », uniquement centrée jusqu'à présent sur la maîtrise de l'inflation, posture héritée de la bundesbank. Et, d'autre part, à l'occasion des élections générales en allemagne qui auront lieu fin septembre prochain.
Il est intéressant de noter de ce point de vue que l'union chrétienne-démocrate (cdu) vient de gagner 10 points dans les sondages d'opinion, au détriment des « verts », et que ce sujet d'une gestion orthodoxe des finances publiques au sein de la zone leur tient à cœur.
C'est un sujet structurel qui pourrait ainsi redevenir d'actualité, surtout que des débats devraient également s'ouvrir à propos d'un nouveau pacte de stabilité, maintenant que les critères de « maastricht » - qui avaient été définis à la création de l'euro - ont été largement dépassés et sont hors d'atteinte.
Nous pourrions ainsi assister au retour du concept de « risque pays » au sein de la zone euro à la rentrée. L'un des sujets majeurs des prochains mois sera également la perception qu'auront les marchés vis-à-vis du retour de l'inflation, avec la question de son caractère plus structurel ou seulement conjoncturel lié à des goulets de production ponctuels consécutifs à la réouverture alors que les systèmes de production avaient été désorganisés.
Pour l'instant nous n'avons pas la réponse, et c'est la raison pour laquelle il conviendra de suivre les indicateurs au cours des prochains mois. Est-ce qu'un monde post covid-19 de relocalisations et d'économie plus verte est plus inflationniste ? en partie oui. Le coût de la tonne carbone a plus que doublé ces derniers mois, et cette tendance à la hausse devrait se poursuivre dans les prochains mois. Les investissements massifs dans l'électrification des moyens de locomotion et de production auront un coût industriel très important. Par ailleurs, la réduction des investissements dans l'exploration pétrolière peut amener le baril à plus de 100 $.Bref, cela créera des tensions.
Est-ce que les entreprises vont les répercuter dans les prix ? pour l'instant, les marchés ont l'air de penser que non. Si nous n'avons pas encore de conviction profonde sur son caractère structurel, nous pensons néanmoins que ce regain constaté d'inflation pourrait persister quelques mois et finir par peser, au moins partiellement, sur les marchés obligataires.
Dans ce contexte, l'évolution récente de la courbe des taux américaine peut paraître étonnante.
Historiquement et logiquement, durant les phases de reprise économique, la courbe des taux a tendance à se « pentifier » par une remontée des taux longs qui précède la remontée des taux directeurs qui accompagne la reprise économique et qui permet d'éviter des phénomènes de surchau¤e.
Cette fois-ci, si les taux intermédiaires à 2 ans se sont logiquement tendus en anticipation de ce durcissement monétaire probable, les taux longs se sont détendus, ce qui serait plutôt le signe d'un aplatissement de courbe des taux qui préfigure un pic de cycle économique.
Plusieurs pistes de réflexion sur ce sujet mais pas encore de réponse claire pour l'instant. La première piste est que, finalement, nous sommes peut-être en fin de cycle.
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