Créée en 2011 à l'initiative d'Octo Finances et adossée au groupe Amplegest depuis 2018, Octo AM est spécialiste de la gestion obligataire 'value'. S'adressant essentiellement aux investisseurs professionnels, qu'ils soient institutionnels ou patrimoniaux, Octo AM décline sa gestion au travers de fonds ouverts, fonds dédiés ou mandats avec un objectif permanent : rechercher les obligations offrant, selon le gérant, un rendement supérieur à son risque de crédit sur un horizon donné.
"Pour le moment, il valait mieux croire les banques centrales que le consensus pour son allocation obligataire…", par Matthieu Bailly, directeur général délégué et gérant obligataire OCTO AM.
L'hebdo crédit fait sa rentrée en ce premier septembre après un été qui n'aura pas apporté force surprises ni volatilité, malgré quelques petits soubresauts et quelques corrections de valorisations relativement légitimes sur les actions et quelques obligations longues de haute qualité.
Sur les taux souverains, qu'ils soient européens ou américains, l'été était plutôt à l'écartement, provoqué tout autant par les discours des banquiers centraux, les statistiques économiques et une pente toujours inversée qui, comme les taux négatifs en leur temps, ne pourra pas durer éternellement.
Concernant les banquiers centraux, cela fait maintenant plusieurs mois qu'ils alertent les marchés sur la nécessité de s'aligner sur des taux directeurs durablement plus élevés et la quasi-impossibilité d'un retour à une politique accommodante rapidement. Pourtant, le marché - organisme informe en soi mais composé finalement d'investisseurs, analystes, traders, dont la plupart n'ont connu, en tant que décisionnaires, que baisse des taux, « forward guidance » et sauvetages à répétition de l'économie et du système - continuait d'anticiper des baisses de taux prochaines depuis la toute première hausse des taux, il y a maintenant un an.
En découlaient, dès la fin 2022 puis début 2023, des stratégies d'investissements basées sur la nécessité de capter au plus vite les rendements sur les maturités les plus longues possibles et donc, pour ne pas additionner trop de risque, sur des obligations de haute qualité.
Pourtant, une fois de plus, le consensus était dans l'erreur et c'est bel et bien FED et BCE qu'il fallait croire.. Et ces investissements sur les maturités longues ne se sont pas révélés très rémunérateurs ni au regard de ce qu'on pouvait trouver ailleurs (sur les fonds monétaires ou le high yield court par exemple), ni au regard de l'annus horribilis 2022.
Ainsi, comme en témoigne le graphique ci-dessous, ce type d'investissement sur les obligations « Investment Grade » voire souveraines n'aura apporté qu'une performance très modeste de 2,64 % sur les indices souverains et de 2,74 % sur les indices corporates Investment Grade depuis le début d'année.
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