Taux d'inflation : vers une reprise économique plus forte que prévu aux États-Unis et en Europe ? par Thomas Jaquet, Responsable France chez Freedom24.
Aux États-Unis et en Europe, le combat contre l'inflation n'est pas encore gagné. Si les économies américaine et européenne semblent prendre la bonne direction, les institutions monétaires préfèrent rester prudentes.
Malgré une baisse significative par rapport aux niveaux élevés observés ces dernières années, l'inflation américaine reste supérieure à l'objectif fixé. Sur le Vieux-Continent, elle a été ramenée à 2,6% en mai, après avoir culminé à 10,6%.
Une même dynamique dans des paysages inflationnistes différents
La réduction de l'inflation sur les biens de consommation courante a joué un rôle clé dans la baisse du taux d'inflation global. Néanmoins, les prix des services essentiels, à l'exception du logement, restent élevés, indiquant une certaine résistance. Cette année, la résolution des problèmes dans les chaînes d'approvisionnement devrait également contribuer à diminuer les pressions inflationnistes. Bien que les prix des denrées alimentaires et de l'énergie continuent d'être des facteurs critiques, les tendances récentes montrent une stabilisation progressive, favorisant un environnement économique plus prévisible.
Pour atteindre un taux d'inflation d'environ 2 %, un assouplissement supplémentaire sur le marché du travail pourrait être nécessaire. Un ralentissement de la croissance des salaires et l'effet des taux d'intérêt plus élevés devraient aussi contribuer à modérer l'inflation, en particulier dans les services essentiels. Les décideurs politiques devront suivre de près l'inflation de base en 2024. Les efforts de la Réserve fédérale pour maîtriser l'inflation sans entraîner de récession témoignent d'une gestion équilibrée de la stabilisation économique.
Dans la zone euro, la voie vers une baisse de l'inflation est confrontée à des défis similaires à ceux des États-Unis. L'inflation élevée de ces deux dernières années a été alimentée par des chocs sur l'énergie, les denrées alimentaires et les fournitures, aggravés par l'augmentation des bénéfices des entreprises et la croissance des salaires. Si la disparition des facteurs temporaires a ralenti l'évolution des prix de base, la réalisation de l'objectif de la Banque Centrale Européenne (BCE) de 2% nécessitera probablement de nouvelles restrictions des prix pratiqués de la part des entreprises, et des augmentations de salaires.
Perspectives économiques et gestion de l'inflation
Les perspectives générales de croissance économique dans les deux régions jouent un rôle clé dans la formation des attentes en matière d'inflation. La situation économique difficile peut contribuer à un processus déflationniste plus complet, en particulier dans le contexte d'un ralentissement économique potentiel. La corrélation entre l'activité économique et la normalisation de l'inflation souligne l'importance du suivi des performances macroéconomiques et des mesures politiques.
Bien que les taux d'inflation actuels aux États-Unis et dans l'UE aient baissé par rapport aux sommets précédents, il reste difficile de parvenir à une baisse durable de l'inflation. Les deux régions affichent des taux d'inflation de base élevés, ce qui nécessite une gestion économique prudente pour s'aligner sur les objectifs des banques centrales. La voie à suivre consiste à trouver un équilibre entre la croissance économique et les stratégies de maîtrise de l'inflation, en s'appuyant sur l'évolution de la dynamique des marchés et les ajustements politiques. Des deux côtés de l'Atlantique, les présidents des institutions, Jerome Powell et Christine Lagarde, font le choix de la prudence pour atteindre les objectifs en matière d'inflation.
La comparaison du paysage inflationniste aux États-Unis et en Europe met en évidence l'interaction complexe entre les performances économiques, les décisions politiques et les attentes du marché, ce qui est essentiel pour les investisseurs et les décideurs politiques pour naviguer dans le paysage économique en évolution des États-Unis et de l'UE. Les investisseurs devront également prêter une attention particulière aux horizons visés par les institutions. Si la FED ambitionne un retour à 2% d'ici novembre, la BCE vise 2025. Cet écart de temporalité aura indubitablement un impact sur les mesures prises, le rythme auquel elles devront être appliquées et la transformation des secteurs clés.
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