Il n'y a pas si longtemps, les taux d'intérêt des obligations d'états des grands pays développés sont tombés à des niveaux excessivement bas au regard des fondamentaux.
Si l'on compare la situation actuelle de remontée des taux d'intérêt aux États-Unis, avec la période à peu près similaire du début des années 90 (1994) et 2000 (2004), cela pourrait nous laisser à penser que la hausse des taux à long terme pourrait évoluer de façon à peu près équivalente en montant de façon graduelle.
Les raisons qui ont induit à une baisse des taux d'intérêts, s'expliquent en partie par la politique dites « non conventionnelles » qu'ont mis en place les banques centrales après la chute de la banque Lehman Brothers, et à la diminution du risque inflationniste et donc de la prime de risque associée.
Une autre explication de la baisse des taux vient du fait que les investisseurs délaissent les actifs risqués pour se réfugier sur les marchés obligataires, notamment américains, générant ainsi une forte baisse des taux aux États-Unis, qui atteignent des niveaux très en dessous de leur valeur fondamentale.
Pour expliquer leurs niveaux actuels, il convient également de surveiller la dynamique des finances publiques dans les grands pays développés.
En effet avec une faible croissance de l'économie et une politique budgétaire stable, le remboursement des dettes d'états est insupportable et deviendra hors de contrôle si une réelle politique économique n'est mise en place, car les primes de risques pourraient croître fortement.
Cependant, si le danger n'est pas encore très critique en raison d'absence de pressions inflationnistes, les investisseurs devront un jour ou l'autre prendre en considération cette possibilité et un krach analogue à celui de 1994 est bien sûr possible.
Aussi, la remontée des taux dépend d'un certains nombre de paramètres macroéconomique comme les déficit public, la croissance, le chômage ou l'inflation et elle s'accompagne d'une hausse des taux de toutes maturités, avec toutefois des évolutions pus marquées sur les taux de courts terme.
Dans ces conditions, la communication des Banques centrales devient un enjeux cruciale pour les marchés et la santé de l'économie car une intervention trop brusque pourrait précipiter une nouvelle récession et agir trop tard, induirait systématiquement une défiance des investisseurs.
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