Wall Street creuse ses pertes mercredi et les rendements des emprunts d'Etat américains chutent après les annonces de la Réserve fédérale (Fed) qui a procédé à un nouveau tour de vis monétaire mais également signalé un ralentissement du rythme de hausse des taux en 2019.
A 20h25 GMT, le S&P 500 reculait de 1,4%, à 2,508,53 points, après être brièvement retombé sous le seuil de 2,500 points pour la première fois depuis septembre 2017.
Le Dow Jones et le Nasdaq Composite abandonnaient respectivement 1,3% et 2,2%.
Parallèlement, le rendement des Treasuries à dix ans perdait plus de cinq points de base, à 2,7655%, après un creux à 2,75%, un plus bas depuis début avril.
Celui à deux ans reculait à 2,6355%.
L'indice dollar, qui mesure l'évolution du billet vert face à un panier de devises de référence, réduisait ses pertes (-0,1%).
Le Federal Open Market Committee (FOMC), le comité de politique monétaire de la banque centrale américaine, a relevé mercredi l'objectif de taux des fonds fédéraux ("fed funds") à 2,25%-2,50% contre 2,0%-2,25% jusqu'à présent.
Les responsables monétaires de la Fed prévoient deux autres hausses des taux en 2019 et une en 2020, leur prévision médiane pour le taux des fonds fédéraux ressortant à 3,1% à la fin 2020 et en 2021.
Lors de la conférence de presse suivant la publication du communiqué de politique monétaire de la banque centrale, son président Jerome Powell a évoqué les freins à l'économie américaine que constituent le ralentissement économique à l'étranger et la volatilité financière.
Il a aussi indiqué que la plupart des membres FOMC pensaient que l'économie américaine réaliserait une bonne performance dans l'année qui vient.
"Si on pouvait résumer la réunion, on dirait : « Dovish but not dovish enough » (prudent mais pas assez).
En effet, en anticipant une vigueur économique américaine (toujours) importante (en ne se fiant qu'aux statistiques économiques, donc une data dependance) et en ne semblant pas (trop) préoccupée par les vents contraires (tensions commerciales, baisse des estimations de croissance mondiale ou encore courbe des taux) la banque centrale américaine va à l'encontre des anticipations du consensus", ont réagi les stratèges de Mirabaud Securities.
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