
Je n'aime pas les jérémiades économiques de ouins-ouins alors que globalement nous n'avons jamais eu autant de confort mais aussi de tentations de consommer ce qui coûte cher et occasionne également une très forte frustration quand on ne peut assouvir les désirs matériels que l'on nous créés et que le marketing permanent et la pression sociale amplifient.
Pour autant, il est aussi indéniable que les salaires ne sont pas suffisamment importants notamment et particulièrement en raison du prix des loyers dans les grandes agglomérations.
Dans mon petit coin de Normandie, vous pouvez louer un appartement de 2 pièces pour 450 euros avec 100 euros de CAF cela vous fait un loyer de 350 euros. Avec un SMIC à 1 490 euros net, il vous reste 1 100 euros ce qui est largement autant que beaucoup de couple qui gagne plus mais avec des charges plus élevées.
Ce que beaucoup trop de nos concitoyens n'ont pas encore compris et certainement pas mis en application c'est que la localisation et les prix de l'immobilier conditionnent votre niveau de vie bien plus que votre emploi.
L'autre paramètre c'est la faiblesse des salaires en France liée à la force de la taxation sur les entreprises qui sont incapables d'augmenter les salariés encore moins quand l'Etat crée les conditions parfois d'une multiplication par 10 des prix de l'énergie. D'ailleurs les faillites d'entreprises repartent largement à la hausse ce qui montre bien que les petits patrons n'ont plus rien à se mettre dans leurs propres poches !
« Oui, je suis un travailleur pauvre » : Julian, 36 ans est retourné vivre chez ses parents
Malgré un CDI et le salaire qui tombe chaque mois, la dépression guettait ce Vertavien, faute de revenu suffisant. Travailleur pauvre oui, dit-il. Mais dont l'avenir s'éclaircit. Enfin…
Des rendez-vous chez un psychiatre. Une liste de médicaments à avaler, aussi. Des palliatifs pour ne pas aller vers des choses plus graves, glisse-t-il d'une voix qui s'éteint sur le dernier mot, préférant l'ellipse à de grandes phrases d'apitoiement.
En septembre 2024, Julian Bonnet, technicien informatique à temps plein et en CDI, 1 600 € de salaire net auquel s'ajoute une aide de la CAF de 100 €, retournait vivre dans le pavillon HLM de ses parents. Pour y retrouver sa chambre d'enfant, à Vertou.
Oui, je suis un travailleur pauvre, quand on est célibataire, c'est dur, souffle le jeune homme de 36 ans que la dépression guettait. Vendredi 7 mars, il signait une promesse d'embauche pour une nouvelle entreprise. Une étape vers la résilience , dit-il. Où sa volonté de témoigner rejoint celle de ne pas être plaint, d'affirmer haut et… (Source Ouest-France :"Oui, je suis un travailleur pauvre » : Julian, 36 ans est retourné vivre chez ses parents")
Charles SANNAT
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