
Les Echos ne sont pas un média « complotiste », loin de là, très loin même et Jean-Marc Vittori éditorialiste vedette du quotidien financier français de référence encore moins, alors quand le journal titre en gros et qui clignote (tant qu'il y a de l'électricité) qu'il faut « se préparer à la grande panne » c'est le moment de s'arrêter quelques secondes sur le sujet.
Que disent-ils aux Echos ?
« Pendant des années, nous aurons plus de mal à maîtriser les systèmes électriques. Il faut donc imaginer comment vivre sans électricité au moins pendant plusieurs heures, comme nous y incite la panne en Espagne. Pendant des années, voire des décennies, il risque d'être de plus en plus difficile de maîtriser des systèmes électriques où l'équilibre entre offre et demande doit être réalisé à chaque seconde. »
Et de rajouter le plus sérieusement du monde…
« Seriez-vous prêt à vivre sans électricité ? Non bien sûr, tant elle est présente à chaque moment de la journée, du radioréveil à l'aube jusqu'à la lumière avant de s'endormir. Et pourtant, il va falloir s'habituer à son absence, ou au moins à l'éventualité de son absence occasionnelle. Et donc s'y préparer. Comme l'a brutalement rappelé la gigantesque panne espagnole. »
Vers une instabilité chronique des réseaux électriques.
Dans un système avec de grosses centrales qu'elles soient nucléaires, à gaz ou au charbon, vous avez quelques points de production pilotables et prévisibles et un réseau simple.
Dans un système d'énergies renouvelables (ENR) vous avez un réseau complexe, très complexe en raison de multiples sources de production non pilotables. Chaque éolienne doit être raccordée. Avant vous aviez 100 points d'entrées dans votre réseau, 100 ou 200 sources d'alimentation. Aujourd'hui ce sont des centaines de milliers…
Equilibrer le réseau devient compliqué. Très compliqué. Et plus c'est compliqué moins cela fonctionne bien. Cette règle étant valable pour tous les systèmes. Si ma Dacia est plus fiable qu'une Ferrari, c'est parce qu'elle est nettement plus simple… logiquement, elle est plus fiable et moins coûteuse aussi bien à produire qu'à entretenir.
L'Union Européenne est partie avec sa transition énergétique dans un délire technocratique, organisationnel, normatif, qui a totalement occulté les réalités techniques, les nécessités technologiques, les contraintes physiques qu'imposent un réseau électrique fonctionnel. Peut-être qu'un jour nous saurons techniquement faire fonctionner ce réseau électrique diffus à base d'ENR, mais pour le moment ce n'est pas le cas, et le moindre grain de sable fera sauter les plombs à nos systèmes avec toutes les conséquences très désagréable que cela pourrait occasionner.
Charles SANNAT
0 Commentaire