Devises : La livre sterling, a un peu réduit ses pertes après le rejet de l'accord sur le Brexit mais cédait encore 0,68% face au dollar et plus de 1% face à la monnaie unique.
La livre s'est un peu redressée, les cambistes ajoutant une lueur d'espoir au fatalisme du jour", résume David Lamb, responsable du trading de Fexco Corporate Payments.
"Mais de l'avis général, si le problème a été de nouveau repoussé, il reste beaucoup d'obstacles et de crevasses à franchir.
A 17 jours de la date prévue du Brexit, les députés britanniques de la Chambre des communes ont rejeté mardi soir par 391 voix contre 242 l'accord de retrait que leur présentait pour la seconde fois Theresa May, plongeant le Royaume-Uni dans une crise politique d'une gravité sans précédent depuis plusieurs générations.
La sanction est moins lourde que le 15 janvier dernier, quand l'accord de retrait avait été balayé par 432 voix contre 202.
Après le vote de ce mardi, la première ministre Theresa May a répété que cet accord était "le seul et meilleur accord possible".
"Leur accord, celui de la Première ministre, est clairement mort", a dit Jeremy Corbyn, le chef de l'opposition travailliste.
Le vote de rejet du Parlement britannique a accru de façon "significative" le risque d'un Brexit sans accord, a estimé le porte-parole du président du Conseil européen, Donald Tusk.
"Il est difficile de voir ce que nous pouvons faire de plus.
S'il y a une solution à l'impasse actuelle, elle peut seulement être trouvée à Londres", a déclaré Preben Aamann, ajoutant que l'UE allait continuer ses "préparatifs" pour un Brexit sans accord.
Les députés voteront mercredi sur la possibilité de sortir de l'UE sans accord, un scénario particulièrement redouté par les milieux économiques.
Si cette option est exclue, le Parlement votera à nouveau jeudi, cette fois sur une proposition de report "limité" du Brexit.
Les 27 devront toutefois donner leur accord à l'unanimité et les dirigeants européens ont prévenu que toute demande en ce sens devrait être dûment justifiée.
En juin 2016, les Britanniques ont voté à un peu moins de 52% en faveur d'une sortie de l'Union européenne au terme d'une campagne référendaire qui a brisé les équilibres internes des principaux partis politiques mais aussi exposé les profondes divisions de la société britannique.
Nombre de Britanniques, près de trois ans après ce vote, redoutent que le Brexit accentue davantage encore les divisions de l'Occident, déjà fragilisé par la présidence atypique de Donald Trump, face à l'influence croissante de la Chine et de la Russie.
Ils s'inquiètent aussi pour l'avenir économique et sécuritaire de leur pays.
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