Le dollar américain poursuit sa tendance à la baisse, enregistrant une perte de 0,70 % par rapport à un panier de devises de référence.

Cette chute est alimentée par des inquiétudes croissantes concernant la fiabilité de la devise, ce qui érode l'appétit des investisseurs pour le billet vert.
L'euro, quant à lui, a franchi la barre des 1,10 dollar, s'élevant de 0,90 % à 1,105 dollar, tandis que la livre sterling a gagné 0,40 %, atteignant 1,281 dollar.
L'indice du dollar, qui mesure la performance de la devise par rapport à six autres monnaies majeures, a chuté à 102,2, se rapprochant de son plus bas niveau en six mois atteint la semaine dernière.
Les craintes d'une récession américaine, exacerbées par l'escalade des tensions commerciales, ont affaibli le sentiment des investisseurs.
Cette situation a conduit à une augmentation de la demande pour des monnaies refuges traditionnelles, telles que le yen japonais et le franc suisse.
Escalade des tensions commerciales avec la Chine
La situation s'est intensifiée avec l'annonce par la Chine de l'imposition de droits de douane de 84 % sur les importations américaines, un chiffre bien supérieur au taux de 34 % initialement prévu.
Cette décision intervient en réponse à une nouvelle série de droits de douane américains, qui incluent une taxe de 104 % sur certains produits chinois.
Cette escalade des tensions commerciales a non seulement pesé sur le dollar, mais a également suscité des inquiétudes quant à l'impact sur la croissance économique mondiale.
Parallèlement, le dollar a été sous pression en raison de la vente continue de bons du Trésor américain.
Des spéculations circulent sur le fait que les investisseurs étrangers commencent à réduire leurs positions, en réaction à l'augmentation de l'incertitude économique.
L'euro en hausse grâce à la stabilité politique en Europe
Dans ce contexte, l'euro a réussi à se redresser, dépassant le seuil de 1,10 dollar et s'approchant de son niveau le plus élevé depuis octobre 2024.
Ce regain de force est attribué à la combinaison de tensions commerciales mondiales et de signes de stabilité politique en Europe.
En Allemagne, un accord de coalition a été conclu entre le bloc CDU/CSU et le SPD, ouvrant la voie à l'accession de Friedrich Merz à la chancellerie le mois prochain.
Sur le plan monétaire, la Banque centrale européenne (BCE) devrait réduire ses taux d'intérêt de 25 points de base ce mois-ci, avec des attentes de deux autres baisses d'ici la fin de l'année.
Les marchés spéculent également sur une éventuelle troisième réduction si les conditions économiques continuent de se détériorer.
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