Affirmant anticiper la possibilité de nouvelles sanctions, Moscou a prévenu Washington qu'il y avait une ligne à ne pas franchir. Toucher à ses réserves monétaires ou à son or détenus à l'étranger serait perçu comme du "terrorisme financier".
"Si notre or et nos réserves monétaires venaient à être saisis, voire si une telle idée pouvait exister, cela constituerait du terrorisme financier", a déclaré le ministre russe de Finances, Anton Siluanov, le 28 novembre en conférence de presse.
Une remarque pour le moins inattendue, portée par le ministre alors qu'il expliquait que le budget de l'Etat russe disposait "d'une marge de sécurité en cas de restrictions et de sanctions". Une marge qui, selon Anton Siluanov, prend en compte les pertes dues à une possible interdiction des investissements par des fonds étrangers dans les obligations du gouvernement russe, une sanction actuellement étudiée par le Trésor américain.
"Si nous n'avions pas de marge de sécurité, alors il serait facile de nous affaiblir. A ce moment-là, nos soit-disant amis diraient : "Si vous voulez de l'aide du Fond monétaire international (FMI), alors vous devez faire ceci et cela", a par ailleurs fait remarquer le ministre russe des Finances.
Mais si les sanctions envisagées par Washington devaient impliquer le gel des avoirs de la Banque centrale de Russie à l'étranger, cela reviendrait à "une déclaration de guerre financière", selon le ministre, qui a toutefois précisé qu'il jugeait ce scénario peu probable.
En juin dernier, l'agence de presse Reuters avait révélé que peu après le rattachement de la Crimée à la Russie, la Banque centrale de Russie avait retiré près de 115 milliards de dollars de la Réserve Fédérale de New York. Deux semaines plus tard, les autorités russes avaient re-crédité une grande partie de la somme sur les comptes qu'elle détient auprès de l'établissement bancaire américain.
Source originale: RT International
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