Les contrats à terme sur le pétrole brut connaissent une forte hausse, principalement en raison de l'annonce de l'arrêt de la production du gisement pétrolier de Johan Sverdrup, situé en mer du Nord, en Norvège.
Cette situation est exacerbée par l'intensification du conflit entre Moscou et Kyiv, avec l'autorisation récente des États-Unis pour l'Ukraine d'utiliser des missiles de longue portée contre la Russie.
Le pétrole en hausse avec l'Arrêt du Champ Norvégien et les Tensions Géopolitiques
Les cours du pétrole connaissent une forte hausse ce lundi après-midi, stimulés par l'arrêt temporaire du champ pétrolier norvégien de Sverdrup, situé en mer du Nord.
Cet arrêt fait suite à un incident survenu dans un poste de transformation électrique connecté au site de production.
En conséquence, le prix du Brent augmente d'environ 2,80%, atteignant 73 dollars le baril, tandis que le brut léger américain, connu sous le nom de West Texas Intermediate (WTI), progresse de 2,75% pour se chiffrer à 68,85 dollars.
Le champ de Sverdrup, opéré par Equinor, a une production d'environ 755 000 barils par jour.
L'arrêt de ce site, causé par la détection de fumée dans une station de conversion, resserre l'approvisionnement sur le marché de la mer du Nord, ce qui contribue à la montée des prix du pétrole.
Parallèlement, les tensions entre la Russie et l'Ukraine s'intensifient, notamment après que l'administration du président Joe Biden a autorisé l'Ukraine à utiliser des armes américaines pour frapper en profondeur sur le territoire russe.
Cette escalade des conflits géopolitiques ajoute une pression supplémentaire sur les marchés pétroliers.
La semaine dernière, les prix du pétrole avaient déjà chuté de plus de 3%, en raison de données économiques décevantes en Chine et des prévisions de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), qui annoncent un excédent d'offre mondiale de pétrole d'ici 2025.
En octobre, l'activité des raffineries chinoises diminue de 4,6%, et la croissance de la production industrielle ralentit, ce qui suscite des inquiétudes parmi les investisseurs.
De plus, ces derniers restent prudents face à l'incertitude entourant le rythme des réductions des taux d'intérêt de la Réserve fédérale américaine, ce qui contribue à la volatilité des marchés mondiaux.
Pour l'année 2025, l'AIE prévoit une croissance de la demande mondiale d'un million de barils de brut par jour.
Cependant, elle anticipe également une augmentation de la production de 1,5 million de barils par jour pour les producteurs non membres de l'Opep+.
Ce surplus d'offre prévu entraîne une tendance baissière sur les cours du brut, qui ont déjà perdu plus de 7% la semaine dernière.
Les acteurs du marché surveillent donc de près ces développements, conscients que les fluctuations des prix du pétrole peuvent avoir des répercussions significatives sur l'économie mondiale.
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