Pétrole : Les prix du pétrole s'affichaient en légère baisse vendredi en cours d'échanges européens, après avoir bondi la veille soutenus par l'espoir de voir la Russie et l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) parvenir à un accord pour limiter la production.
Vers 11H20 GMT (12H20 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 33,71 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en repli de 18 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de 'light sweet crude' (WTI) pour la même échéance lâchait 3 cents à 33,19 dollars.
Le Brent et le WTI, après avoir touché de nouveaux plus bas depuis 2003, ont amorcé en fin de semaine dernière un net rebond, qui les a conduits jeudi à atteindre leurs plus hauts niveaux en trois semaines, sur fond de possible entente entre Moscou et l'Opep concernant une limitation de la production d'or noir, même si un tel accord semblait hautement improbable à la plupart des analystes.
'La surprenante possibilité que les principaux producteurs de pétrole puissent finalement s'entendre pour réduire l'offre a entraîné une envolée des prix', notaient les analystes de Commerzbank.
Les prix des métaux de base échangés sur le London Metal Exchange (LME) sont parvenus à se reprendre cette semaine, soutenus par de bons chiffres de la demande chinoise et par la hausse des cours du pétrole.
Les cours du pétrole ont ouvert en hausse vendredi à New York, les investisseurs essayant de se rassurer sur la demande mondiale et l'espoir d'une réduction de l'offre, afin de confirmer le rebond du marché observé cette semaine.
Vers 14H05 GMT, le cours du baril de 'light sweet crude' (WTI) pour livraison en mars prenait 58 cents à 33,80 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), après avoir gagné près de trois dollars lors des précédentes séances.
'On a l'impression que la production mondiale s'approche d'un plafond et cela suffit à donner un peu de soutien au marché, a jugé Phil Flynn, de price futures Group.
'On est en train de réaliser que la Russie et l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) ont pris peur face à l'effondrement des cours depuis le début de l'année.
Elles se sont rendues compte que si le marché ne se stabilisait pas, la situation allait encore empirer.
Chute des prix pétroliers et renforcement du dollar ont pesé sur la croissance aux Etats-Unis qui a fortement ralenti au dernier trimestre 2015 tandis que les consommateurs se sont montrés plus prudents dans leurs dépenses.
D'octobre à décembre, le Produit intérieur brut (PIB) américain a progressé de 0,7% en rythme annualisé et en données corrigées des variations saisonnières contre 2% au 3e trimestre, selon la première estimation du Commerce vendredi.
Les analystes s'attendaient à un ralentissement mais dans une moindre mesure, leur prévision médiane tablant sur 0,9%.
Pour l'ensemble de 2015, la croissance a été de 2,4% comme en 2014.
Les dépenses de consommation qui constituent les deux tiers du PIB américain, ont résisté même si elles ont décéléré pour progresser de 2,2% contre 3% de juillet à septembre.
Les cours du pétrole hésitaient sur la marche à suivre vendredi en fin d'échanges européens, dans un marché instable s'accrochant à l'espoir de voir un accord sur des réductions de production se concrétiser entre les pays producteurs.
Vers 17H30 GMT (18H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 34,37 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 48 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de 'light sweet crude' (WTI) pour la même échéance prenait 16 cents à 33,38 dollars.
La marche en avant du Brent et du WTI, après trois séances consécutives de nette hausse sur fond d'espoirs d'une possible réduction de l'offre, semblait s'essouffler à l'approche du seuil symbolique des 36 dollars.
'Étant donné que le rebond a été alimenté presque exclusivement par les perspectives hypothétiques d'un accord entre la Russie et l'Opep, je doute que les acheteurs soient capables de maintenir leur position, surtout étant donné que le Brent s'approche du précédent niveau plancher des 36 dollars qui pourrait ainsi se transformer en plafond', commentait Fawad Razaqzada, analyste chez forex.
Les cours du maïs, du soja et du blé cotés à Chicago ont progressé durant la semaine, portées par une série de hausses du marché du pétrole qui ont fait oublier de mauvaises ventes à l'export et les nouvelles venues d'Amérique latine et de Russie.
'En bruit de fond, on a tous les autres marchés, ceux d'actions et du pétrole surtout, qui viennent soutenir le moral des acheteurs de produits agricoles', car 'on y voit un baromètre de la demande en matières premières', a commenté Bill Nelson, chez Doane Advisory Services.
Chez Ag Watch Market Advisors, Dewey Strickler a souligné pour sa part que l'actualité agricole restait plutôt mince, et risquait de le rester jusqu'à la publication le 31 mars du rapport du ministère de l'Agriculture sur les intentions de semis.
'Pour l'instant, les gourous attendent une petite augmentation des surfaces cultivées en maïs et en soja ce printemps, mais cela pourrait changer, car ni le maïs ni le blé n'offrent beaucoup mieux qu'une rentabilité juste à l'équilibre', a noté M.
Strickler.
Le pétrole a monté vendredi dans la foulée de plusieurs séances de hausse, les investisseurs s'accrochant à l'idée d'un accord entre Moscou et l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) sur une diminution de l'offre, pour poursuivre la hausse des précédentes séances.
Le cours du baril de 'light sweet crude' (WTI) pour livraison en mars a encore pris 40 cents à 33,62 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), après avoir gagné près de trois dollars lors des trois précédentes séances.
Le marché pétrolier marque ainsi sa deuxième semaine de hausse d'affilée après une fin 2015 et un début 2016 catastrophiques, qui l'ont vu tomber au plus bas depuis 2003.
'Il n'y a pas raison manifeste' à la hausse de vendredi, a estimé Mike Lynch, de Strategic Energy and Economic Research.
'Les rumeurs sur des négociations entre la Russie et l'Opep, afin de réduire leur production, poussent les investisseurs à se dire qu'il est temps de revenir sur le marché après une période de chute.
Métaux précieux : L'or a de nouveau nettement grimpé cette semaine, signant de nouveaux plus hauts en près de trois mois, profitant toujours de son statut de valeur refuge dans un environnement de marché incertain ainsi que d'un accès de faiblesse du billet vert.
Les mouvements erratiques sur les marchés pétroliers, ainsi que les nouvelles chutes enregistrées cette semaine par les marchés boursiers chinois, ont en effet continué à alimenter la méfiance des investisseurs, les encourageant à se tourner vers des actifs moins risqués, à l'image de l'or.
Les cours du métal jaune étaient également soutenus indirectement par les divergences de politique monétaire en zone euro et aux Etats-Unis, qui ont entraîné un affaiblissement du dollar face à l'euro.
L'once d'or est ainsi montée mercredi jusqu'à 1,128,18 dollars, un maximum depuis le 3 novembre 2015, avant de toutefois perdre un peu de vigueur en fin de semaine.
Alimentaires : Le café a été soutenu momentanément par une offre plus rare tandis que le cacao a été plombé par de bonnes conditions de récolte et que le sucre a souffert de mouvements de vente spéculatifs.
Coton : Les cours du coton ont baissé cette semaine face aux craintes sur la demande internationale et un éventuel afflux d'offre chinoise, même si le marché restait soutenu par la perspective d'une baisse générale de la production dans le monde.
'C'était une semaine très mitigée pour le coton', a reconnu Chris Kramedjian de FCStone.
'Les fluctuations sont limitées et le marché risque de rester attentiste tant que l'on n'aura pas d'idée plus précise de l'équilibre entre l'offre et la demande.
Peut-être faudra-t-il attendre le prochain rapport mensuel du ministère américain de l'Agriculture (USDA) sur le sujet (le 9 février).
'Parmi les facteurs négatifs, il citait des chiffres hebdomadaires 'décevants' sur les exportations américaines de la part de l'USDA, ce qui a renforcé les incertitudes sur la demande mondiale.
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