Les contrats à terme sur le pétrole brut West Texas Intermediate (WTI) ont enregistré une hausse ce jeudi, se rapprochant d'un sommet de quatre semaines.

Cette tendance haussière est alimentée par des signes d'une demande robuste et des inquiétudes croissantes concernant le resserrement de l'offre mondiale.
Mercredi, les prix du pétrole ont pris de l'élan, soutenus par une baisse inattendue des stocks de brut aux États-Unis et par des incertitudes entourant un accord de trêve entre la Russie et l'Ukraine.
Actuellement, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mai, augmente de 1% pour atteindre 73,80 dollars, tandis que le baril de WTI a progresse également de 1%, s'établissant à 69,65 dollars.
Baisse des stocks américains de pétrole
Les données publiées par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) ont révélé une baisse surprenante des stocks commerciaux de pétrole aux États-Unis.
Pour la semaine se terminant le 21 mars, les réserves ont chuté de 3,34 millions de barils, marquant la plus forte baisse depuis décembre.
Cette diminution des stocks, couplée à une baisse des réserves d'essence, pourrait exercer une pression à la hausse sur les prix du brut.
Les sanctions et les tarifs douaniers imposés par l'administration Trump augmentent également le risque de perturbations de l'offre, notamment en provenance de producteurs comme l'Iran et le Venezuela.
Reliance Industries, le plus grand complexe de raffinage au monde, a annoncé son intention d'interrompre les importations de pétrole vénézuélien en raison de l'instauration de droits de douane.
Par ailleurs, les taxes de 25% sur les automobiles, également imposées par Trump, pourraient affecter la demande de pétrole et ralentir la transition vers des véhicules plus écologiques.
Tensions géopolitiques et impact sur le marché
Les tensions entre Kiev et Moscou continuent d'influencer le marché pétrolier.
Les accusations mutuelles entre les deux pays concernant la volonté de faire échouer un accord de trêve, annoncé la veille par l'intermédiaire des États-Unis, ajoutent à l'incertitude.
Cet accord, qui pourrait déboucher sur une trêve en mer Noire et un moratoire sur les frappes visant les infrastructures énergétiques, est conditionné à la levée des sanctions américaines sur le secteur énergétique russe.
Cependant, le Kremlin a averti que cet accord ne pourrait entrer en vigueur qu'après la levée des restrictions occidentales sur le commerce de céréales et d'engrais russes, une condition qui semble peu probable à court terme.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé les récentes attaques nocturnes russes, qualifiant ces actions de "signal clair" que Moscou ne cherche pas une véritable paix.
Il a appelé ses alliés à exercer une pression accrue sur le Kremlin.
Augmentation de la production par l'Opep+
Dans un contexte de tensions géopolitiques et de fluctuations de l'offre, l'Opep+ a annoncé début mars un retour sur le marché de 120,000 barils supplémentaires par jour pendant 18 mois.
À cela s'ajoute une dérogation spéciale accordée aux Émirats arabes unis, portant l'augmentation totale à 138,000 barils par jour à partir d'avril.
Cette décision pourrait influencer davantage les prix du pétrole, alors que les marchés s'ajustent aux nouvelles réalités de l'offre et de la demande.
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