Pétrole : Les cours du pétrole tentaient de se stabiliser à l'ouverture vendredi à New York, souffrant de l'atténuation des soucis d'approvisionnement, le recul étant toutefois limité par le retour d'un relatif optimisme sur les marchés financiers mondiaux.
Vers 13H15 GMT, le cours du baril de 'light sweet crude' (WTI) pour livraison en juin gagnait 3 cents à 48,19 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), après de tous premiers échanges en légère baisse.
'C'est une matinée très calme après la chute des marchés d'actions d'hier', a souligné Matt Smith, chez ClipperData.
Par ailleurs ces derniers jours 'les cours ont été soutenus par les problèmes d'approvisionnement', avec notamment des incendies dans la région d'exploitation des sables bitumineux au Canada et une série de sabotages au Nigeria, mais 'ils sont probablement provisoires, et quand on combine cela avec le renforcement probable du dollar', les cours ont des raisons d'hésiter, a-t-il ajouté.
Le dollar se stabilisait vendredi matin face à un panier de monnaies, mais il s'était nettement renforcé la veille, après que la publication des minutes de la dernière réunion de la Réserve fédérale a relancé les spéculations sur une éventuelle hausse des taux d'intérêt en juin aux Etats-Unis.
Les cours du pétrole continuaient d'hésiter sur la marche à suivre vendredi en fin d'échanges européens, après avoir oscillé autour de l'équilibre durant la majeure partie de la séance, freinés d'une part par l'appréciation du dollar mais toujours soutenus d'autre part par des perturbations d'approvisionnement.
Vers 16H10 GMT (18H10 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 48,85 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 4 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de 'light sweet crude' (WTI) pour livraison en juin, dont c'est le dernier jour de cotation, perdait en revanche 17 cents à 47,99 dollars.
'Le prix du pétrole a fluctué vendredi alors que les investisseurs ont fait face à un ralentissement de l'appréciation du dollar et au rapprochement du seuil des 50 dollars le baril pour le Brent', relevait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.
Les cours, qui avaient perdu du terrain mercredi et jeudi dans le sillage du net renforcement du dollar consécutif au compte-rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la réserve fédérale américaine (Fed), avaient ainsi quasiment réussi à annuler leurs pertes vendredi, sur fond de moindre progression du billet vert et d'interruptions de production persistantes.
Les cours du pétrole ont encore fini en petite baisse vendredi dans un marché toujours réticent à se rapprocher du seuil des 50 dollars en dépit d'une pause du dollar et d'une persistance de problèmes d'approvisionnement.
Le cours du baril de référence (WTI) pour livraison en juin, dont c'était le dernier jour de cotation, a perdu 41 cents à 47,75 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet a perdu juste 9 cents à 48,72 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
'On dirait que nous reprenons juste notre souffle avant de faire une tentative vers les 50 dollars la semaine prochaine', a déclaré Carl Larry, chez Frost'Sullivan, estimant que la solidité de la demande américaine et les problèmes d'approvisionnement dus aux incendies au Canada et aux sabotages au Nigeria, ainsi que la crise politique et sociale qui secoue le Venezuela, justifieraient une reprise de la tendance haussière.
Les cours, qui avaient subi mercredi et jeudi l'impact du renforcement du dollar sur fond de spéculations relancées sur la perspective d'une éventuelle hausse des taux d'intérêt américains le mois prochain, n'ont pas vraiment réussi à tirer parti de la stabilisation du billet vert vendredi.
Métaux précieux : Les prix des métaux de base échangés sur le London Metal Exchange (LME) sont parvenus à se stabiliser cette semaine, malgré des craintes renouvelées pour la demande chinoise et un net renforcement du dollar dans le sillage du compte-rendu de la dernière réunion de la réserve fédérale américaine (Fed).
Les cours des métaux industriels ont connu une trajectoire particulièrement volatile depuis lundi: un temps soutenus en début de semaine par la forte hausse des prix de l'or noir et la bonne tenue des marchés boursiers, ils ont déchanté à partir de mercredi, sur fond de nette appréciation du dollar, avant de se reprendre vendredi, dans le sillage d'un pétrole revigoré.
'Comme anticipé, le contenu des minutes du Comité de politique monétaire de la réserve fédérale américaine (FOMC) publiées (mercredi) a fait référence à la possibilité d'une hausse de taux en juin si la situation économique est encourageante', a expliqué Liz Grant, analyste chez Sucden Financial.
'En conséquence, le dollar a continué à s'apprécier, faisant pression sur les métaux du LME, les métaux précieux et à un moindre degré sur le pétrole', a souligné l'analyste.
Le billet vert est en effet fortement monté à la suite des commentaires jugés haussiers pour les taux d'intérêt aux Etats-Unis contenus dans le compte-rendu de la dernière réunion de politique monétaire de banque centrale américaine, qui a relancé les spéculations d'un resserrement monétaire rapide.
Or : La perspective d’une hausse des taux d’intérêt américains rend l’or, actif non rémunéré, moins attractif aux yeux des investisseurs.
L'or a creusé ses pertes cette semaine, à l'image de l'ensemble des métaux précieux, pâtissant du net renforcement du dollar consécutif au compte-rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la réserve fédérale américaine (Fed).
Si les prix du métal jaune se sont affichés en très légère hausse en début de semaine, ils ont rapidement plongé mercredi dans le sillage de la publication des minutes du dernier Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC), tombant même jeudi à 1,243,90 dollars, un minimum en trois semaines.
'Les métaux précieux se sont trouvés sous une pression particulière (cette semaine) alors que le dollar a atteint' jeudi un plus haut depuis fin mars face à l'euro, a souligné Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank.
Alimentaires : Le café a été pénalisé cette semaine par le renforcement du dollar tandis que le cacao a souffert d'une amélioration des conditions de récolte et que le sucre a accru ses gains, toujours porté par les prévisions de déficit.
-Le café ploie sous la force du dollar -Les cours du café ont décliné cette semaine, plombés à partir de mercredi par l'appréciation du dollar consécutif au compte-rendu de la dernière réunion de la réserve fédérale américaine (Fed).
Avant de nettement chuter dans le sillage du billet vert, la tonne de robusta était toutefois montée mardi à Londres jusqu'à 1,707 dollars, au plus haut en neuf mois, tandis que la livre d'arabica avait atteint le même jour à New York 132,60 cents, un maximum en près de deux mois.
'Le renforcement significatif du dollar américain a pesé sur les prix depuis le milieu de la semaine, dans la mesure où il rend plus attractif d'exporter du café depuis le Brésil et les autres grands pays producteurs', ont commenté les analystes de Commerzbank.
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