Pétrole : Les cours du pétrole ont ouvert en hausse prudente jeudi à New York au lendemain d'un fort rebond, les investisseurs cherchant à limiter les risques face à de nouveaux signes d'excédents et faute d'informations concrètes sur des perspectives de rééquilibrage.
Vers 14H15 GMT, le cours du baril de 'light sweet crude' (WTI) pour livraison en mars gagnait 41 cents à 32,69 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), au lendemain d'un sursaut mis sur le compte de l'affaiblissement du dollar et d'espoirs d'une intervention de l'Opep pour faire baisser la production.
Comme la veille, les cours semblaient bénéficier de l'affaiblissement du dollar, qui bénéficie aux acheteurs munis d'autres devises puisque les échanges sont libellés en billets verts.
La monnaie américaine, à 1,1197 dollar pour un euro, souffre en effet d'un regain d'inquiétudes sur la vigueur de la reprise économique américaine après des indicateurs décevants et des propos prudents d'un responsable de la réserve fédérale américaine (Fed).
Pour autant, 'on se rend bien compte qu'on reste encore loin d'un rééquilibrage du marché' via une réduction de l'offre, a souligné Mike Lynch, chez Strategic Energy and Economic Research.
La bourse de Paris fait une pause après trois séances de baisse d'affilée.
L'appréciation de l'euro et les oscillations du pétrole ont influé sur la tendance.
Les valeurs liées aux matières premières se distinguent, alors que le secteur automobile recule.
Trimestre après trimestre, les majors pétrolières s'enfoncent dans la crise: face à des résultats laminés par la dégringolade des prix de l'or noir, et faute de signe de redressement à court terme, elles n'ont d'autre choix que de se serrer encore plus la ceinture, estiment des experts.
'Je doute fort d'un redressement en 2016', résume Christopher Dembik, économiste chez Saxo Bank.
La compagnie américaine Chevron, qui a ouvert le bal des résultats fin janvier, a vu son bénéfice de 2015 englouti par le plongeon du pétrole, enregistrant même sa première perte trimestrielle en 13 ans sur les trois derniers mois de l'année.
Les autres groupes ne sont pas mieux lotis.
Les profits du géant américain ExxonMobil ont été réduits de moitié l'an dernier, le bénéfice net de l'anglo-néerlandais Shell a été divisé par plus de sept tandis que le britannique BP et le norvégien Statoil sont tombés dans le rouge.
Les cours du pétrole reperdaient du terrain jeudi en fin d'échanges européens, les investisseurs se montrant prudents après le sursaut de la veille, partagés entre des données confirmant le poids des excédents d'une part et une dépréciation du dollar d'autre part.
Vers 17H20 GMT (18H20 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 34,68 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en repli de 36 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de 'light sweet crude' (WTI) pour la même échéance lâchait 15 cents à 32,13 dollars.
'Les marchés pétroliers ont été volatils jeudi alors que les investisseurs ont violemment baladé les prix entre gains et pertes.
Il y a une orientation baissière résiduelle sur les marchés pétroliers en raison de l'offre excédentaire démontrée par l'augmentation des stocks américains hebdomadaires (de brut)', estimait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.
Le pétrole a fini en baisse jeudi à New York, le net sursaut enclenché la veille ayant fini par céder faute d'espoir concret que le marché puisse se rééquilibrer avec une résorption des excédents.
Le géant pétrolier Royal Dutch Shell a annoncé jeudi que son.
La série noire continue dans le secteur pétrolier : Royal Dutch Shell a publié un bénéfice net en baisse de 87 % sur 2015 à 1,9 milliard de dollars -….
Trimestre après trimestre, les grandes pétrolières s'enfoncent dans la crise: face à des résultats laminés par la dégringolade des prix de l'or noir, et faute de signe de redressement à court terme, elles n'ont d'autre choix que de se serrer encore plus la ceinture, estiment des experts.
Alimentaires : La chute des prix alimentaires s'est confirmée en janvier, pour atteindre moins 16% sur la seule année 2015 et leur plus bas niveau depuis 2009, et le phénomène El Nino pourrait ajouter de nouvelles perturbations dans les prochains mois, selon la FAOComme chaque mois, l'organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO, basée à Rome) a publié jeudi son indice mensuel basé sur un panier de denrées de base, en baisse en janvier de 1,9% par rapport au mois précédent (décembre 2015).
Pour la FAO, 'les principaux facteurs à l'origine de cette baisse persistante des prix sont les conditions de l'offre de produits agricoles généralement abondantes, un ralentissement de l'économie mondiale et le raffermissement du dollar' par rapport à l'euro.
Ainsi, pour trois types de produits la baisse atteint sur le mois de janvier: -4,1 % pour le sucre (sa première baisse en 4 mois, due à l'amélioration des conditions de culture au Brésil, de loin le premier producteur et exportateur); - 3% pour les produits laitiers en raison de fortes disponibilités en UE en en Nouvelle-Zélande et d'une 'demande léthargique' des importations mondiales; et -1,7% pour les céréales 'face à une offre mondiale abondante et à la compétition accrue pour les marchés à l'exportation', en particulier pour le blé et le maïs.
Simultanément, la FAO redoute un effet El Nino sur les récoltes de céréalières 2016, en particulier dans l'hémisphère sud, comme en Afrique australe: elle juge 'probable' une réduction de la production de blé de 25% en Afrique du Sud.
Phénomène climatique qui intervient en moyenne tous les sept ans, le retour de l'enfant terrible se traduit par des déséquilibres de précipitations - sécheresses ou inondations selon les régions.
Acier : La Chine a annoncé jeudi son intention de réduire sa production d'acier de quelque 150 millions de tonnes sur les cinq prochaines années, au moment où ce pays cherche à réduire ses surcapacités de production industrielle qui pèsent sur sa croissance.
Le Conseil d'Etat, qui fait office de gouvernement, a indiqué qu'il comptait fermer les usines vétustes et qu'il allait désormais refuser d'autoriser de nouvelles aciéries, a rapporté l'agence officielle Chine Nouvelle.
La production d'acier brut a baissé de 2,3 % en 2015 à 803,8 millions de tonnes par rapport à 2014, a indiqué le bureau national des statistiques le mois dernier.
Selon Xinhua, il s'agit de la première baisse depuis 1981.
La Chine assure à elle seule la moitié de la production mondiale d'acier brut, selon l'Association mondiale de l'acier.
0 Commentaire