Les prix du pétrole continuent leur ascension ce jeudi, portés par l'analyse révisée de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) sur le marché pétrolier.
Dans son dernier rapport, l'AIE a revu à la hausse ses prévisions de demande et réduit ses estimations de l'offre de brut hors OPEP pour l'année en cours.
À l'heure actuelle, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai progresse de 1%, s'établissant à 84,80 dollars.
De même, son homologue américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en avril, enregistre une hausse de 1,30%, atteignant 80,60 dollars.
Le pétrole atteint son plus haut niveau depuis 4 mois
Les contrats à terme sur le pétrole ont atteint des sommets jeudi, marquant leur plus haut niveau en plus de quatre mois, suite à une baisse inattendue des réserves de pétrole brut aux États-Unis, indiquant une forte demande dans le principal pays consommateur de pétrole au monde.
La demande mondiale de pétrole devrait connaître une croissance plus vigoureuse que prévu au premier trimestre de 2024, stimulée par une amélioration des perspectives économiques aux États-Unis et une augmentation de la demande des navires optant pour la route contournant l'Afrique afin d'éviter les attaques des Houthis, selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE).
L'AIE prévoit une demande de 102,03 millions de barils par jour (mb/j) pour les trois premiers mois de l'année, soit une augmentation de 1,7 million de barils par rapport au premier trimestre de 2023 et une hausse de 270 000 barils par rapport à la précédente estimation.
Les données de l'AIE ont révélé une baisse de 1,536 million de barils des stocks de brut américains la semaine dernière, contredisant les attentes d'une augmentation de 1,338 million de barils.
Cette diminution, la première en sept semaines, confirme les données de l'industrie rapportées mardi par l'API.
En outre, le rapport a souligné une diminution des stocks à Cushing, dans l'Oklahoma, ainsi qu'une réduction des réserves d'essence.
Les prix du pétrole ont également été soutenus par les frappes de drones ukrainiens sur les raffineries russes, endommageant une usine, et par les risques géopolitiques persistants au Moyen-Orient, ainsi que par les réductions prolongées de la production de l'OPEP+.
Parallèlement, les récentes attaques contre des raffineries russes ont ajouté une prime de risque géopolitique aux prix du brut, l'escalade du conflit entre l'Ukraine et la Russie représentant une menace significative pour les marchés mondiaux de l'énergie.
En effet, une raffinerie de pétrole a été visée par un drone mercredi à Riazan, à environ 200 km au sud-est de Moscou, provoquant des blessés et un incendie, selon le gouverneur régional, Pavel Malkov.
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