Les cours du brut grimpaient à nouveau mercredi, après le sursaut de mardi, les préoccupations sur l`insuffisance de l`offre et la sécurité énergétique suite aux fuites sur les gazoducs nord stream l`emportant sur les inquiétudes d`un atterrissage brutal de l`économie.
Le pétrole grimpe après la baisse inattendue des stocks, le gaz bondit toujours
Le prix des hydrocarbures repartent nettement dans le vert en fin de journée, soutenu par les inquiétudes concernant l`offre mondiale restreinte et après que l`EIA ait rapporté une baisse inattendue des stocks de brut américains, il s`agit de la première baisse en un mois.
Le marché craint également que l`OPEP ne réduise sa production pour soutenir les prix, Moscou ayant fait pression sur le groupe pour qu`il réduise sa production d`environ 1 million de barils par jour.
Vers 18h30 en France, le baril de brent de la mer du nord pour livraison pour le mois de novembre montait de 3,17%, à 89 dollars.
Le baril de west texas intermediate (wti) américain pour livraison le même mois, grimpait d`environ 4% à 81,70 dollars.
Le future du ttf néerlandais, référence du gaz naturel en zone euro, évoluait pour sa part toujours en nette hausse mercredi d`environ 10%, à 207,10 euros le mégawattheure (mwh) vers 18h00 en France.
Lundi, les deux gazoducs nord stream 1 et nord stream 2 reliant la russie à l`allemagne sous la mer baltique ont été frappés par trois fuites majeures, précédées d`explosions sous-marines, près d`une île danoise.
Aucun des gazoducs n`était en activité, la première économie de la zone euro ayant suspendu la certification de nord stream 2 après l`invasion russe de l`Ukraine pour le mois de février, et la Russie ayant cessé de fournir du gaz via nord stream 1 depuis fin du mois d`août.
Les prix du gaz naturel restent néanmoins proches de leur plus bas niveau depuis environ deux mois et demi, en raison de la baisse de la demande due à l`ouragan Ian et des prévisions de temps plus doux pour les deux prochaines semaines.
Les prévisions selon lesquelles la demande devrait encore baisser en octobre, lorsque l`usine de gaz naturel liquéfié de Cove Point, dans le Maryland, fermera ses portes pour des raisons de maintenance, ne font que s`ajouter à ces perspectives baissières.
La consommation de gaz aux États-Unis a déjà été réduite pendant des mois par l`arrêt en cours de l`usine d`exportation de GNL de Freeport, au Texas, ce qui laisse aux services publics américains plus de gaz à injecter dans les stocks pour l`hiver prochain.
Les prix à terme du gaz naturel ont encore augmenté de près de 80 % cette année, la flambée des prix en Europe et en Asie maintenant la demande pour les exportations américaines de GNL.
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