Les prix du brut augmentent, marquant leur première hausse hebdomadaire depuis fin novembre, en raison du renforcement des sanctions de l'UE contre la Russie et de potentielles actions similaires des États-Unis, ce qui suscite des inquiétudes sur l'offre.
Par ailleurs, l'espoir que les mesures de relance en Chine puissent stimuler la demande contribue également à soutenir les prix.
Le pétrole poussé par l'intensification des sanctions contre la Russie
Les contrats à terme sur le pétrole brut ont récemment connu une hausse significative, avec le Brent atteignant 74 dollars le baril, en hausse de 0,80 %, et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) s'élevant à 70,60 dollars, soit une augmentation de 0,85 %.
Ces prix marquent un sommet de trois semaines et un gain hebdomadaire de plus de 5 %.
Cette tendance haussière est principalement alimentée par un optimisme croissant concernant une augmentation de la demande de pétrole l'année prochaine, stimulée par la relance économique en Chine.
De plus, les inquiétudes relatives aux perturbations de l'offre, en raison du renforcement des sanctions américaines contre l'Iran et la Russie, ajoutent une pression supplémentaire sur les prix.
Le conseiller à la sécurité nationale du président élu Donald Trump a récemment réaffirmé son engagement à relancer une politique de « pression maximale » sur l'Iran.
Parallèlement, l'administration Biden envisage de nouvelles sanctions sur le pétrole russe avant la fin de son mandat.
Ces développements politiques pourraient avoir des répercussions significatives sur le marché pétrolier mondial.
En outre, les importations chinoises de brut ont enregistré une hausse en novembre, marquant la première augmentation en sept mois.
Cette reprise est attribuée à la constitution de stocks et à la baisse des prix du pétrole.
Les experts estiment que ces importations resteront élevées jusqu'en 2025, les raffineurs chinois profitant de l'approvisionnement en pétrole saoudien à des prix compétitifs et utilisant pleinement leurs quotas d'importation.
Cependant, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) prévoit que les producteurs non membres de l'OPEP+, notamment les États-Unis et le Brésil, augmenteront leur offre de 1,5 million de barils par jour l'année prochaine.
Cette augmentation de l'offre pourrait dépasser les prévisions de croissance de la demande, qui s'élèvent à 1,1 million de barils par jour.
Mercredi, les pays membres de l'Union européenne ont convenu de sanctionner environ 50 navires supplémentaires de la « flotte fantôme » russe, qui permet à la Russie d'exporter son pétrole en contournant les restrictions occidentales.
Cette flotte, composée d'environ 600 navires, transporte près de 1,7 million de barils de pétrole par jour, selon des estimations de Londres.
Enfin, les données de l'Administration américaine de l'information sur l'énergie (EIA) révèlent que les stocks de pétrole brut aux États-Unis, en dehors de la réserve stratégique, ont diminué de 26 millions de barils entre le 30 juin et le 6 décembre.
Cette baisse des stocks est souvent interprétée comme un indicateur d'une demande à venir en hausse.
Dans son dernier rapport sur le marché pétrolier, l'AIE prévoit que l'offre mondiale de pétrole augmentera de 1,9 million de barils par jour pour atteindre 104,8 millions de barils par jour l'année prochaine, même sans démantèlement des réductions de production de l'OPEP+.
L'agence anticipe également une augmentation de la demande mondiale de 1,08 million de barils par jour, atteignant environ 103,9 millions de barils par jour d'ici 2025.
Ces prévisions soulignent les dynamiques complexes qui régissent le marché pétrolier mondial, où l'offre et la demande continuent de s'ajuster en réponse à des facteurs économiques et politiques variés.
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