Les marchés des matières premières ont récemment été influencés par les annonces de la Réserve fédérale américaine, qui a signalé une approche plus prudente en matière d'assouplissement monétaire.
Cette décision a eu des répercussions significatives sur les prix du pétrole et de l'or, deux actifs clés pour les investisseurs.
Alors que le dollar américain continue de se renforcer, les perspectives de demande pour ces matières premières semblent s'assombrir, entraînant des ajustements sur les marchés.
Le pétrole sous pression
Les cours du pétrole ont enregistré une baisse notable, avec le Brent se négociant à 72,80 dollars le baril, en recul de 0,80 %, et le brut léger américain (WTI) à 70,10 dollars, en baisse de 0,70 %.
Cette tendance à la baisse est largement attribuée à la force du dollar américain, qui exerce une pression sur les prix des matières premières libellées en dollars.
De plus, les inquiétudes concernant la demande mondiale de pétrole se sont intensifiées, notamment après que Sinopec, le plus grand raffineur de Chine, a annoncé que la demande d'essence avait atteint son maximum l'année dernière.
Cette situation soulève des doutes sur les perspectives de croissance pour le premier importateur mondial de pétrole brut.
En début de semaine, le marché avait été soutenu par des données de l'Administration de l'information sur l'énergie (EIA) indiquant une réduction plus importante que prévu des stocks de brut américains, ainsi que par le soutien du Kazakhstan aux réductions prolongées de l'OPEP+.
Cependant, la combinaison de la faiblesse de la demande chinoise et de l'augmentation de la production hors OPEP laisse présager une baisse annuelle des prix du brut, qui se négocie actuellement dans sa fourchette la plus étroite depuis 2019.
L'or face à des perspectives incertaines
De son côté, l'or se négocie autour de 2600 dollars l'once, s'orientant vers une baisse hebdomadaire.
Les perspectives optimistes de la Réserve fédérale, qui a signalé un ralentissement de l'assouplissement monétaire avec seulement deux réductions de taux prévues pour l'année prochaine, pèsent sur la demande d'or.
Les récentes données sur le PIB américain, qui montrent une économie résiliente, ainsi que la révision à la hausse des dépenses de consommation, renforcent l'idée d'un assouplissement monétaire plus lent.
Cela réduit l'attrait des actifs sans rendement comme l'or.
Par ailleurs, la demande physique d'or en Inde, un marché clé, pourrait également faiblir, les autorités s'attendant à une forte baisse des importations en décembre.
Malgré ces défis, l'or a connu une hausse d'environ 25 % cette année, soutenue par l'assouplissement monétaire américain, la recherche de valeurs refuges et les achats des banques centrales.
Toutefois, les perspectives à court terme demeurent incertaines, alors que les investisseurs surveillent de près l'évolution des politiques monétaires et la demande physique sur le marché.
0 Commentaire