Pétrole : L'explosion du pétrole de schiste américain et l'avénement des énergies alternatives sont en train de bouleverser l'équilibre qui régnait depuis des décennies sur le marché du pétrole.
Les explications de Jean-Paul Jeckelmann, CIO de la Banque Bonhôte.
Les prix du pétrole baissaient jeudi en cours d'échanges européens, les données hebdomadaires sur les réserves et la production américaines ayant déçu les investisseurs et le dollar grimpant après une réunion de la Fed.
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 50,39 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 40 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de 'light sweet crude' (WTI) pour le contrat de juin cédait 37 cents à 47,45 dollars.
Les cours de l'or noir approchaient de leurs plus bas depuis cinq semaines, atteints mardi à 50,14 dollars pour le Brent et mercredi à 47,30 dollars pour le WTI.
'Les données publiées par le Département américain de l'Energie (DoE) sur les réserves américaines ont conduit à une baisse car la baisse des réserves de brut est bien inférieure à celle donnée plus tôt par l'American Petroleum Institute (API)', fédération privée dont les données sont jugées moins fiables par les marchés, ont expliqué les analystes de Natixis.
Jeudi midi en Europe, le baril de Brent de mer du Nord livrable en juillet se tassait de 1,3% à 50,1 dollars, le WTI américain d'échéance juin le suivant à 47,2 dollars.
Les cours du pétrole ont ouvert en nette baisse à New York, poursuivant un vaste mouvement de déclin entamé fin avril, dans un marché toujours pris de doutes quant aux chances d'une diminution des réserves mondiales.
Vers 13H05 GMT, le cours du baril de 'light sweet crude' (WTI), référence américaine du brut, cédait 95 cents à 46,87 dollars sur le contrat pour livraison en juin au New York Mercantile Exchange (Nymex).
'Je n'ai pas vu d'actualité marquante qui plombe en soit (le marché)', a reconnu Mike Lynch, de SEER.
Les observateurs mettaient plutôt l'accent sur les chiffres hebdomadaires de la veille sur l'offre américaine, jugés médiocres, même si le marché avait alors résisté par une légère hausse.
Si les réserves de brut ont un peu baissé, 'la production américaine de brut a augmenté pour la onzième semaine consécutive, et se situe désormais à 9,3 millions de barils par jour, à son plus haut niveau depuis août 2015', ont souligné les analystes de Commerzbank.
Les cours du pétrole s'effondraient à leur plus bas en plus de cinq mois jeudi en fin d'échanges européens, la perspective d'une production libyenne sans encombre venant plomber le moral d'investisseurs déjà moroses.
Malgré l'absence d'actualité déterminante concernant l'or noir jeudi, les cours pétroliers se sont effondrés au plus bas de l'année, sur la lancée d'un mouvement de défiance entamé deux semaines plus tôt face à une offre toujours élevée.
Le prix du baril de 'light sweet crude' (WTI), référence américaine du brut, a cédé 2,30 dollars à 45,52 dollars à New York sur le contrat pour livraison en juin au New York Mercantile Exchange (Nymex), un niveau auquel il n'avait plus fini en clôture depuis novembre.
'Le marché s'écroule vraiment', a commenté Gene McGillian, de Tradition Energy.
'Tant que l'on n'aura pas l'annonce d'un accord sur des baisses de production, les investisseurs vont tirer les cours vers le bas.
'Les cours, sur une pente descendante depuis la fin avril, ont chuté encore plus brutalement, les investisseurs semblant attendre de plus en plus impatiemment l'annonce d'une prolongation des plafonds de production appliqués depuis janvier par de nombreux producteurs.
Métaux précieux : La demande mondiale de l'or a chuté de 18% au premier trimestre, selon un rapport du Conseil mondial de l'or.
Au terme du premier fixing du jour sur le marché de référence de Londres, l'once d'or cotait 1,235,85 dollars (-14,45 dollars par rapport au fixing d'hier après-midi) et 1,13.
matières premières : L’indice vedette de la bourse de Toronto reculait d’environ 150 points à 15 393 points à moins d’une heure de la fermeture des marchés.
Le S§P TSX est entraîné vers le bas par des reculs importants des matières premières, le pétrole et l’or au premier rang.
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