Pétrole : Jusqu’où monteront les prix des carburants Les prix du litre d’essence et de gazole s’envolent depuis plusieurs mois.
En cause : la conjoncture internationale et, en France, la hausse des taxes.
Le président des Républicains Laurent Wauquiez a dénoncé mercredi le 'bricolage' des mesures compensatoires proposées par Emmanuel Macron et lui a demandé de 'corriger son erreur' en arrêtant la hausse des taxes sur les carburants.
Le président (LR) du Sénat Gérard Larcher a vu mercredi dans les mesures compensatoires à la hausse des prix des carburants proposées par Emmanuel Macron 'un premier geste' envers les Français, mais a réclamé un mécanisme de stabilisation des taxes.
Le 'vrai problème', au-delà de la grogne des Français contre la hausse des taxes sur les carburants, est celui de 'la compréhension entre les Français et l'exécutif'.
'Et puis il y a une réaction très très française qui est que dès qu'on a un problème, la seule solution c'est la taxe, et dès le moment qu'on a taxé, on construit des usines à gaz pour détaxer', a-t-il ironisé sur Public Sénat.
Les cours du pétrole étaient orientés à la baisse, mercredi en Asie, en raison de nouvelles craintes d'une surabondance de l'offre, alors que l'impact des sanctions américaines contre l'Iran est largement tempéré par les exemptions dont bénéficient certains pays.
Vers 04h30 GMT, le baril de 'light sweet crude'(WTI), référence américaine du brut, pour livraison en décembre, cédait 27 cents à 61,94 dollars dans les échanges électroniques en Asie.
Le baril de Brent, référence européenne, pour livraison en janvier, reculait de 11 cents à 72,02 dollars.
La fédération privée American Petroleum Institute (API) a estimé mardi que les réserves américaines de brut avaient augmenté de 7,8 millions de barils au cours de la semaine qui s'est achevée le 2 novembre, une progression plus de trois fois supérieure à ce qu'avaient anticipé les analystes.
Une hausse des réserves américaines est traditionnellement interprétée comme le signe d'une moindre demande au sein de la première économie au monde.
Les prix du pétrole rebondissaient mercredi en cours d'échanges européens alors que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses partenaires envisagent une baisse de leur production en 2019, selon des délégués cités par l'agence Bloomberg.
Vers 11H10 GMT (12H10 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 73,04 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 91 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de 'light sweet crude' (WTI) pour le contrat de décembre prenait 55 cents à 62,77 dollars.
Alors que les cours de l'or noir avaient flanché mardi à leur plus bas niveau depuis près de huit mois pour le WTI, à 61,31 dollars, et au plus bas depuis deux mois et demi pour le Brent, à 71,18 dollars, les responsables de l'Opep et leurs partenaires semblent s'apprêter à riposter et envisagent une baisse de leur production en 2019.
L'Organisation et ses partenaires, dont la Russie, compte aborder le sujet dès leur réunion de suivi de l'accord qui se tiendra dimanche à Abou Dhabi, selon l'agence Bloomberg citant des délégués de l'Opep.
Gaz : L'Australie a rejeté mercredi une offre de 13 milliards de dollars australiens (8,2 mds EUR) qui avait été soumise par le consortium hongkongais CK pour racheter la plus grosse compagnie nationale de transport de gaz, la jugeant 'contraire à l'intérêt national'.
La prise de contrôle d'APA par CK 'aboutirait à une concentration excessive de participations étrangères, toutes aux mains d'un même groupe, au sein de notre entreprise de transport de gaz la plus importante', a déclaré le ministre australien des Finances Josh Frydenberg pour expliquer sa position.
Dans un contexte de relations tendues entre les deux pays, M.
Frydenberg a estimé que la politique de l'île-continent en matière d'investissements étrangers ne discriminait aucun pays ni investisseur, justifiant son refus de l'offre hongkongaise par la volonté de ne pas voir un 'acteur étranger en position de dominer' un secteur aussi stratégique.
CK Infrastructure holdings --membre du consortium au même titre que CK Asset holdings et Power Assets holdings--possède d'ailleurs plusieurs entreprises clés en Australie, dont le fournisseur d'énergie Duet Group, acquis en 2017, et le distributeur de gaz Envestra, racheté en 2014.
Les principales bourses européennes évoluent en nette hausse mercredi, dans le sillage des contrats à terme sur les indices américains, les investisseurs se montrant rassurés par le résultat sans surprise des élections de mi-mandat aux Etats-Unis qui pèse néanmoins sur le dollar.
Selon des résultats non encore définitifs, le Parti démocrate devrait gagner une trentaine de sièges à la Chambre, où 23 auraient suffi à faire basculer la majorité qui lui échappait depuis huit ans.
Les républicains ont pour leur part renforcé leur majorité au Sénat.
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