Pétrole : La consommation mondiale de pétrole augmentera plus que prévu en 2016 et conservera sa vigueur en 2017, tandis que la production d'or noir faiblit: le marché devrait retrouver son équilibre au second semestre de cette année, selon l'Agence internationale de l'énergie.
La demande mondiale d'or noir devrait croître de 1,3 million de barils par jour (mbj) cette année, contre une anticipation précédente de 1,2 mbj, pour atteindre 96,1 mbj, a détaillé l'AIE dans son rapport mensuel sur le pétrole publié mardi.
'Ce taux de croissance est légèrement supérieur à la tendance précédente, principalement en raison de la faiblesse des prix du pétrole', qui stimule la consommation, notamment celle de carburants aux Etats-Unis, a précisé le bras énergétique de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques).
La demande devrait progresser dans les mêmes proportions en 2017 et s'établir à 97,4 mbj, tirée essentiellement par les pays non membres de l'OCDE, qui devraient consommer la quasi-totalité de la croissance de 1,3 mbj attendue l'an prochain.
L'Inde, la Corée du Sud et la Chine figureront parmi les pays les plus gourmands.
Les prix du pétrole continuaient à se replier mardi en cours d'échanges européens, lestés par une atmosphère générale d'aversion au risque sur les marchés à l'approche de la décision de politique monétaire de la réserve fédérale américaine (Fed) et du référendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'Union européenne.
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 49,68 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en déclin de 67 cents par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de 'light sweet crude' (WTI) pour livraison en juillet lâchait 75 cents à 48,13 dollars.
'Les prix du pétrole ont besoin d'une pause à court terme étant donné (leur) récente flambée, alors que le marché fait le point sur des évolutions macroéconomiques plus larges', relevaient les analystes d'Energy Aspects.
Selon ces derniers, les données économiques pauvres provenant de nombreuses parties du monde, la prochaine réunion de la Fed (qui s'achève mercredi) et les incertitudes autour du Brexit (une sortie éventuelle du Royaume-Uni de l'UE), pèsent toutes sur le moral des investisseurs.
La morosité générale n'épargnait pas le pétrole mardi midi en Europe.
A mi-séance, le baril de Brent de mer du Nord livrable en août perdait 1,4% à 49,6 dollars, le WTI américain d'échéance juillet reculant cédant 1,3% à 48,2 dollars.
Du côté des nouvelles fondamentaux, l'Agence internationale de l'Energie s'est livrée ce matin à son traditionnel point mensuel sur le marché de l'or noir.
Il en ressort notamment qu'en mai, la perturbation de la production d'huile au Canada (par les incendies d'Alberta) et au Nigeria (par des attaques contre les installations) a réduit l'offre de presque 800,000 barils/jour, indique l'AIE.
En dépit de la montée en puissance de l'Iran, les extractions de l'Opep (dont fait partie le Nigeria) ont ainsi reculé le mois dernier.
Les cours du pétrole ont ouvert en baisse mardi à New York, victimes du malaise qui pèse sur l'ensemble des marchés financiers mondiaux et d'un regain du dollar, aggravés par des données économiques décevantes en Asie.
Vers 13H10 GMT, le cours du baril de 'light sweet crude' (WTI) pour livraison en juillet perdait 52 cents à 48,36 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Pour John Kilduff, chez Again Capital, la glissade des cours du pétrole en cours depuis jeudi, après qu'ils ont presque doublé depuis février, 's'explique surtout par les mouvements des marchés des changes et la nervosité suscitée par un éventuel Brexit, qui tous deux déstabilisent les marchés et représentent une perturbation économique pouvant notamment saper la demande énergétique'.
En outre, 'il y a des inquiétudes pour l'activité économique en Asie (.
Les cours du pétrole restaient lestés mardi en fin d'échanges européens par un contexte général d'inquiétude sur les marchés mondiaux qui prenait le pas sur les fondamentaux de l'offre et de la demande.
Métaux précieux : Au terme du premier fixing de ce mardi sur le marché de référence de Londres, l'once de 31,1 grammes d'or cotait 1,279,4 dollars (-1,4 dollar par rapport au fixing d'hier après-midi) et 1,140,8 euros ( 4,6 euros).
Chez Commerzbank, les analystes Matières premières soulignent que l'once a atteint hier les 1,287 dollars en séance, soit son niveau le plus élevé en quatre semaines.
“Le référendum britannique prévu le 23 juin attise une fois de plus la demande d'actifs réputés sans risque.
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