Pétrole : L'offre de pétrole, tirée principalement par les Etats-Unis, 'progressera probablement plus vite que la demande' en 2018, a estimé mardi l'Agence internationale de l'énergie (AIE), qui a pourtant légèrement relevé sa prévision de demande mondiale.
L'AIE, en s'appuyant sur les prévisions de croissance du FMI, a considéré dans son rapport mensuel que la demande mondiale de pétrole devrait croître de 1,4 million de barils par jour (mb/j) en 2018 (contre une prévision de 1,3 mb/j précédemment), pour atteindre un total de 99,2 mb/j.
Pour autant, ce relèvement de prévision de la demande ne devrait pas permettre d'absorber l'augmentation de l'offre provenant de l'exploitation par les Etats-Unis des hydrocarbures non conventionnels.
Selon l'AIE, le pays serait ainsi en passe de devancer l'Arabie Saoudite qui de son côté s'est engagée, avec les autres pays de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et certains Etats dont la Russie, à réduire sa production pour faire grimper les prix.
Un succès qui semblait à portée de main puisqu'en 2017 les stocks de produits pétroliers ont considérablement décru dans les pays membres de l'OCDE et que les prix ont connu une belle remontée en deux ans, avant de chuter la semaine dernière.
Après des mois d'optimisme et de remontée des cours du pétrole, l'augmentation de l'offre des Etats-Unis, qui pourrait à elle seule 'égaler la hausse de la demande mondiale' en 2018, fragilise le rééquilibrage du marché, selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE).
L'offre de pétrole 'progressera probablement plus vite que la demande' cette année, estime mardi dans son rapport mensuel sur le pétrole l'AIE, qui a également légèrement relevé sa prévision de demande mondiale.
Selon elle, la demande mondiale de pétrole devrait croître de 1,4 million de barils par jour (mb/j) en 2018, contre une prévision de 1,3 mb/j précédemment.
Au total, elle atteindrait 99,2 mb/j.
Pour autant, ce relèvement de prévision de la demande ne devrait pas permettre d'absorber l'augmentation de l'offre provenant de l'exploitation par les Etats-Unis des hydrocarbures non conventionnels.
Les prix du pétrole européen et américain suivaient des trajectoires opposées mardi en cours d'échanges européens après la chute des cours de la semaine dernière, le marché cherchant une direction forte alors que la production américaine inquiète toujours.
Vers 11H10 GMT (12H10 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 62,73 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 14 cents par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de 'light sweet crude' (WTI) pour le contrat de mars cédait 4 cents à 59,25 dollars.
Signe de l'hésitation des marchés, les prix du brut, qui avaient amorcé un rebond marqué lundi, ont fini en légère hausse à New York et en baisse pour la septième séance consécutive à Londres.
Après l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) lundi, c'est au tour de l'Agence internationale de l'Energie (AIE) de revoir à nouveau à la hausse ses prévisions de croissance de la production américaine.
Mardi midi, le prochain contrat à terme sur le baril de Brent de mer du Nord se tassait restait neutre à 62,3 dollars, le WTI américain 0,30% à 59,1 dollars.
Le prix du pétrole new-yorkais reculait mardi à l'ouverture, fragilisé par la multiplication de signaux sur l'augmentation rapide de l'offre de brut aux Etats-Unis.
L'Irak, pays membre de l'Opep, prévoit de porter sa capacité de production de pétrole à sept millions de barils par jour (mbj) d'ici 2022 et d'augmenter également sa production de gaz naturel, a déclaré mardi son ministre du Pétrole.
Ravagé par une succession de guerre, l'Irak a estimé lundi avoir besoin de près de 90 milliards de dollars (73 milliards d'euros) pour la reconstruction du pays.
Le pétrole est une de ses principales ressources.
Actuellement, le pays dispose d'une capacité de production de cinq millions de barils par jour.
Il ne produit toutefois que 4,7 millions de barils quotidiennement dans le cadre d'un accord de réduction de production de pays pétroliers Opep et non Opep afin de soutenir les cours de l'or noir.
Métaux précieux : Au terme du premier fixing de ce mardi à Londres, l'once d'or cotait 1,329,4 dollars ( 7,1 dollars par rapport au fixing d'hier après-midi) et 1,077,1 euros (-0,5 euro).
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