Les prix du pétrole ont diminué lundi en raison de la déception des investisseurs face au plan de relance de la Chine, le deuxième plus grand consommateur de pétrole au monde.
De plus, le renforcement du dollar américain rend le pétrole plus coûteux, car il est négocié en dollars.
Le pétrole chute après la Chine et avant les rapports de l'Opep et de l'AIE
Les cours du pétrole enregistrent une chute significative ce lundi, alors que les investisseurs expriment leur déception face aux récentes mesures de relance économique mises en place par la Chine.
Ce pays, qui est le premier importateur de pétrole au monde, n'a pas réussi à rassurer les marchés, qui espéraient une reprise plus marquée de la demande dans un contexte économique déjà fragile.
Le Brent, référence internationale du pétrole, perd environ 1,40% pour s'établir à 72,80 dollars le baril, tandis que le brut léger américain, connu sous le nom de West Texas Intermediate (WTI), enregistre une baisse de 1,60%, atteignant 69,20 dollars.
Ces baisses sont le reflet d'une inquiétude croissante concernant la santé économique de la Chine, qui peine à se remettre de la pandémie de Covid-19.
La consommation intérieure reste atone, et le pays fait face à une crise immobilière sévère, ce qui pèse lourdement sur les perspectives de croissance.
Le plan de relance récemment dévoilé par le Comité permanent de l'Assemblée populaire nationale de Chine vise à réduire la dette des collectivités locales et à stabiliser la croissance économique.
Ce plan prévoit une augmentation du plafond de la dette de 2 000 milliards de yuans (environ 279,2 milliards de dollars) par an, étalée sur trois ans.
Cependant, les investisseurs estiment que ces mesures ne répondent pas suffisamment à leurs attentes, surtout dans un contexte où la menace de droits de douane massifs pourrait peser sur les échanges commerciaux sous la nouvelle administration du président élu Donald Trump.
Les analystes du marché soulignent également que l'indécision actuelle est exacerbée par l'attente des rapports mensuels de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) et de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), qui seront publiés cette semaine.
Ces rapports sont cruciaux pour évaluer l'état de la production mondiale de pétrole et pourraient influencer les prix dans les jours à venir.
En parallèle, l'élection de Donald Trump, qui est un fervent défenseur des énergies fossiles, suscite des inquiétudes et des espoirs contradictoires sur le marché.
D'un côté, son administration pourrait favoriser une augmentation de l'offre de pétrole américain, ce qui pourrait faire pression sur les prix.
De l'autre, des sanctions plus strictes contre des pays comme l'Iran et le Venezuela pourraient également entraîner une hausse des prix du pétrole, en limitant l'offre mondiale.
Enfin, la situation a été quelque peu apaisée par l'atténuation de la menace de rupture d'approvisionnement causée par l'ouragan Rafael dans le golfe du Mexique.
Alors que les craintes d'interruptions de production s'estompaient, cela a également contribué à la baisse des prix du brut.
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