Les prix du pétrole baissent, mettant fin à deux semaines de gains, car les stocks de brut aux États-Unis indiquent une diminution de la demande.
Toutefois, les craintes que le conflit en mer Rouge n'affecte négativement l'approvisionnement mondial en pétrole limitent la baisse des prix.
La baisse du pétrole est causée par une diminution de la demande, illustrée par l'augmentation des stocks de brut aux États-Unis
Les prix du pétrole ont enregistré une baisse vendredi, principalement en raison d'une diminution de la demande aux États-Unis, le plus grand consommateur mondial de pétrole.
Toutefois, la menace d'une escalade des attaques en mer Rouge a contribué à limiter cette baisse.
Le Brent, le baromètre international, a chuté à 82,50 dollars le baril, enregistrant ainsi une baisse de 1,30 % par rapport à sa clôture de 83,67 dollars lors de la séance précédente jeudi.
De même, le West Texas Intermediate (WTI), référence américaine, s'est négocié à 77,40 dollars le baril, affichant une baisse de 1,50 % par rapport à sa clôture jeudi à 78,61 dollars.
Les données de l'Energy Information Administration ont révélé une augmentation des stocks de brut commerciaux américains d'environ 3,5 millions de barils, atteignant 443 millions de barils pour la semaine se terminant le 16 février.
Cette augmentation indique une diminution de la demande, exerçant ainsi une pression à la baisse sur les prix.
Les réserves stratégiques de pétrole, exclues des stocks commerciaux de brut, ont également connu une hausse de 700 000 barils.
Par ailleurs, l'anticipation d'une réduction des taux d'intérêt aux États-Unis, susceptible de réduire la demande de pétrole, a renforcé la tendance baissière des prix.
Alors que l'incertitude persiste quant au moment où la Réserve fédérale américaine (Fed) commencera à réduire les taux d'intérêt, les observateurs attentent aux discours des responsables de la Fed pour avoir des indications sur les décisions futures.
Jeudi, le vice-président de la Fed, Philip Jefferson, a indiqué qu'il serait envisageable de commencer à abaisser les taux d'intérêt vers la fin de l'année si l'économie continuait à croître, mais sans fournir de calendrier précis en raison des risques imprévus qui pourraient influencer les décisions de la banque centrale.
Le président de la Fed de Philadelphie, Patrick Harker, a mis en garde contre le risque de baisser les taux trop tôt, affirmant : "Je déconseille fortement de chercher à réduire les taux dès maintenant.
" En parallèle, les préoccupations concernant la persistance du conflit en mer Rouge, qui perturbe les approvisionnements mondiaux en pétrole, ont limité la baisse des prix.
Jeudi, Abdulmalik al-Houthi, le chef des Houthis soutenus par l'Iran au Yémen, a menacé d'augmenter les attaques contre les navires israéliens, américains et britanniques traversant la mer Rouge, le golfe d'Aden et Bab al-Mandeb.
Le dirigeant a déclaré que 48 navires appartenant à Israël, aux États-Unis et au Royaume-Uni ont été pris pour cible en mer Rouge et en mer d'Oman depuis le 7 octobre, date du début des attaques contre Gaza.
Le Commandement central américain (CENTCOM) a déclaré jeudi avoir abattu six drones houthis en mer Rouge, qui constituaient une « menace imminente ».
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