Les marchés pétroliers sont en effervescence avec une chute marquée des prix du pétrole brut, atteignant des niveaux inédits depuis plusieurs mois.
Cette baisse significative des prix, due principalement aux craintes croissantes concernant les économies américaine et chinoise, surpasse même les inquiétudes géopolitiques persistantes au Moyen-Orient.
Chute des prix du pétrole : Un déclin préoccupant
Lundi, les contrats à terme sur le pétrole brut Brent ont chuté à moins de 75,25 dollars le baril, un niveau jamais atteint depuis décembre.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI) a suivi une tendance similaire, tombant à 71,10 dollars.
Ces baisses représentent une chute de 2% pour le Brent et de 2,04% pour le WTI.
Ce déclin est principalement attribué aux craintes d'une récession imminente aux États-Unis, le plus grand consommateur de pétrole au monde.
Économie américaine : Signes de faiblesse
Les récentes données économiques américaines sont préoccupantes.
La croissance de l'emploi a ralenti de manière significative en juillet, avec une augmentation du taux de chômage et une progression des salaires plus faible que prévu.
Ces indicateurs économiques ont amplifié les craintes d'une destruction de la demande de pétrole, un facteur clé qui pèse lourdement sur les cours actuels du brut.
La Chine en difficulté : Impact mondial
La situation économique en Chine, premier importateur mondial de pétrole, est également alarmante.
En juillet, l'activité manufacturière chinoise a chuté à 49,8 points, contre 51,8 en juin, marquant ainsi la première fois depuis octobre 2023 que le PMI Caixin tombe en territoire négatif.
La reprise post-Covid tant espérée en Chine s'avère moins robuste que prévu, affectée par une crise dans le secteur immobilier, une consommation intérieure faible et un taux de chômage élevé chez les jeunes.
Tensions géopolitiques : Un risque secondaire ?
Malgré les tensions géopolitiques croissantes au Moyen-Orient, le marché pétrolier reste davantage préoccupé par la demande mondiale.
Les frappes aériennes israéliennes et les menaces de représailles de l'Iran, suite à l'assassinat de hauts dirigeants du Hamas et du Hezbollah, ont certes augmenté l'incertitude, mais n'ont pas encore eu d'impact direct sur l'approvisionnement en pétrole.
Les investisseurs craignent toutefois une possible extension du conflit au Moyen-Orient, qui pourrait perturber les marchés à l'avenir.
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