Les prix du pétrole évoluent dans le rouge ce vendredi, sous l'effet combiné des inquiétudes économiques mondiales, du ralentissement de la demande chinoise et des attentes d'une augmentation de l'offre de l'OPEP+.
Cette baisse intervient après une hausse récente liée à la baisse des taux d'intérêt de la Réserve fédérale américaine (Fed).
Les prix du pétrole chutent en raison des inquiétudes économiques
Le baril de pétrole brut Brent, référence internationale, a chuté de 0,60% à 74,40 dollars, contre 74,80 dollars à la clôture de la séance précédente.
Le pétrole de référence américain West Texas Intermediate (WTI) a chuté de près de 0,70% à 70,50 dollars le baril, après avoir clôturé à 71,10 dollars lors de la séance précédente.
Cette baisse des prix est largement influencée par les signes de ralentissement économique chez les principaux consommateurs de pétrole.
Les acteurs du marché se concentrent sur les signaux de ralentissement de la demande en Chine, le plus grand importateur mondial de pétrole brut, couplés aux attentes d'une augmentation de l'offre par le groupe OPEP+.
En Chine, deuxième plus gros consommateur de pétrole au monde, les inquiétudes économiques persistantes pèsent sur les prix, compromettant les perspectives de la demande.
Les experts indiquent qu'un sentiment de prudence persiste sur les marchés chinois, car les données d'importation inférieures aux attentes accentuent les craintes d'une éventuelle stagnation économique.
Les importations chinoises de pétrole ont connu leur première baisse annuelle depuis 2000, principalement en raison d'un ralentissement de la demande intérieure et d'une augmentation des ventes de véhicules électriques, ce qui indique un affaiblissement de l'appétit pour le pétrole, selon les analystes.
Les données reflétant les difficultés de l'économie américaine ont également exercé une pression à la baisse sur les prix du pétrole.
Les chiffres récents montrent que l'emploi non agricole a augmenté de 142 000 en août, tandis que le secteur manufacturier est en déclin depuis sept mois.
Malgré les attentes d'une baisse de la demande sur le marché mondial, les inquiétudes persistantes concernant l'augmentation de l'offre par les principaux producteurs continuent d'avoir un impact sur les prix.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses alliés, connus sous le nom d'OPEP+, avaient précédemment convenu de prolonger les réductions de la production de pétrole jusqu'en novembre, alors que les prix du pétrole brut et du carburant continuaient de baisser.
Les prix du pétrole «sont toujours en bonne voie pour enregistrer une deuxième semaine consécutive de hausse, en grande partie grâce à la réduction de 0,5 point de pourcentage du taux d'intérêt» de la Fed et «à la diminution des stocks mondiaux», précise Stephen Innes, analyste chez SPI Asset Management.
Les investisseurs surveillent également l'escalade des tensions géopolitiques, en particulier la situation au Moyen-Orient après les explosions de bipeurs et de talkies-walkies au Liban.
Le chef du mouvement libanais pro-iranien Hezbollah, Hassan Nasrallah, a promis jeudi une riposte «terrible» aux récentes attaques qu'il a attribuées à Israël.
Bien que ni Israël ni le Liban ne soient d'importants producteurs de pétrole, les marchés scrutent la réaction de l'Iran, soutien du Hezbollah, et le risque de régionalisation du conflit.
La production de la république islamique a atteint, en août, 3,4 millions de barils par jour, selon l'Agence internationale de l'Energie (AIE).
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