Le brut est en légère progression, les marchés anticipant des baisses de production de l'Opep au troisième trimestre et une hausse de la demande cet été.
Cependant, les gains sont limités par l'augmentation de la production ailleurs et les incertitudes politiques en Europe et aux États-Unis, notamment après la prestation chancelante de Joe Biden lors du premier débat face au républicain Donald Trump jeudi dernier.
Le pétrole en hausse : un cocktail de tensions géopolitiques et d'espoirs économiques
Dans ce contexte, les cours de l'or noir s'inscrivent à la hausse, portés par un mélange détonnant d'ingrédients aussi divers que préoccupants.
De la poudrière moyen-orientale aux usines chinoises en passant par les urnes françaises, décryptage d'une journée sous haute tension.
Au cœur de la tourmente, le Moyen-Orient continue de faire trembler les marchés.
Alors que le conflit israélo-palestinien entre dans son neuvième mois, un nouvel épisode de violence vient de secouer la région.
Les frappes israéliennes sur Gaza, en réponse à une salve de roquettes, ravivent les craintes d'une conflagration régionale.
Plus inquiétant encore, le spectre d'un affrontement entre Israël et le Hezbollah libanais plane, alimentant les angoisses des investisseurs.
Pendant ce temps, à l'autre bout du monde, l'Empire du Milieu offre une bouffée d'oxygène aux acteurs du marché.
La Chine, véritable ogre énergétique mondial, voit son industrie manufacturière reprendre des couleurs.
Un indice indépendant révèle une croissance inédite depuis trois ans, laissant augurer d'un appétit vorace pour le précieux hydrocarbure dans les mois à venir.
Comme si ce tableau n'était pas assez complexe, Dame Nature s'en mêle.
L'ouragan Beryl, monstre de catégorie 4, menace les Caraïbes de sa furie.
Bien que les infrastructures pétrolières du Golfe du Mexique semblent hors de danger pour l'instant, cette démonstration de force rappelle que la saison cyclonique s'annonce particulièrement agitée.
Un paramètre de plus dans l'équation déjà complexe de l'offre et de la demande.
Coup de théâtre inattendu, la politique hexagonale s'invite dans la danse.
Le premier tour des législatives françaises, loin des champs de pétrole, provoque des remous sur le marché des changes.
L'euro reprend des forces face au billet vert, une aubaine pour les acheteurs européens de brut.
Ce rebond de la monnaie unique, perçu comme un signe de stabilité, pourrait bien stimuler la demande en or noir du Vieux Continent.
Dans ce maelström d'informations, les cours du pétrole affichent une hausse mesurée mais significative.
Le Brent, nouvelle étoile du marché, s'apprécie de 0,30% pour atteindre 85,25 dollars le baril.
Son cousin américain, le WTI, n'est pas en reste avec une progression de 0,25% à 81,75 dollars.
Des chiffres qui témoignent d'un marché sur le qui-vive, prêt à réagir au moindre soubresaut géopolitique ou économique.
En définitive, le marché pétrolier navigue à vue dans un océan d'incertitudes.
Entre les brasiers du Moyen-Orient, les espoirs de reprise chinoise et les caprices de la météo, les acteurs du secteur doivent faire preuve d'une vigilance de tous les instants.
Si la résilience des cours face à cette accumulation de facteurs est remarquable, nul ne peut prédire quel sera l'élément déclencheur du prochain séisme pétrolier.
Dans ce jeu d'équilibriste, une chose est sûre : le monde du pétrole n'a pas fini de nous surprendre.
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