Les cours de l’or noir s’inscrivent dans une tendance baissière depuis plusieurs semaines, sur fond de crise sanitaire, d’économies quasi à l’arrêt tout comme, logiquement, la demande de pétrole.
Dans ce contexte, le contrat de mai sur le brut américain (West Texas Intermediate, WTI) dégringole, il évolue en territoire négatif et cote -37,63 dollars à New York.
Cette chute sur le WTI s'explique par l'expiration mardi du contrat de mai.
Le cours du pétrole passe en territoire négatif, c’est une première dans l’histoire du marché
Les deux indices de référence du pétrole sont en forte baisse, le WTI devenant négatif pour la première fois dans l'histoire, la pandémie de coronavirus ayant écrasé la demande de pétrole.
Le baril américain West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en mai, a d'abord dégringolé en début d'après-midi sous la barre des 2 $ US, soit une baisse de 90 %, alors que le baril de WTI pour livraison en juin était beaucoup moins affecté, ne cédant que 11 % à 22 $ US environ.
Une telle différence de prix entre deux échéances aussi rapprochées est extrêmement rare, voire inédite.
Cela signifie que personne ne veut ce qu'on vend aujourd'hui, mais [que certains] pourraient en vouloir dans l'avenir, a souligné Jeffrey Halley, analyste pour Oanda.
Pourquoi le prix du pétrole passe en négatif ?
Le WTI pour livraison mai a chuté de 55,90 $ pour atteindre un prix négatif de 37,63 $ le baril, tandis que le brut pour livraison juin a chuté de 4,60 $ à 20,43 $ le baril.
Ce mouvement négatif s'explique par le fait que le pétrole acheté aujourd'hui sur les marchés doit être livré en mai, de sorte que ceux qui en détiennent doivent trouver des acheteurs physiques au plus vite.
Cependant, ces dernières semaines les stocks de pétrole ayant déjà fortement progressé aux Etats-Unis, ceux qui en détiennent sont contraints de brader leurs prix pour trouver preneurs.
En somme, un cours négatif signifie que des producteurs paient des acheteurs pour qu’ils prennent leurs produits afin de désengorger le système, et éviter ainsi d'être contraints d'arrêter leurs opérations, ce qui serait encore plus coûteux.
En effet, les détenteurs de contrats 'mai' sont confrontés à leur expiration demain et personne ne semble en mesure de prendre livraison du 'physique', les capacités de stockage étant à saturation aux Etats-Unis, pour rappel, le WTI avait atteint un plancher de 10$ en octobre 1998, au moment du krach de LTMC.
La bonne référence c'est le contrat juin, qui décroche tout de même de -11%, vers 22$, le Brent quant à lui chute de -6% vers 26,55$ à Londres.
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