Le pétrole retombe lourdement, rattrapé par les craintes de saturation des capacités de stockage aux Etats-Unis et de baisse prolongée de la demande, deux facteurs qui avaient précipité la semaine dernière la chute en territoire négatif du brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI).
Le contrat juin sur le WTI perd 27,74% à 12,24 dollars et le Brent 10,21% à 19,25.
Brent passe en dessous de 20 dollars
Le prix du Brent a chuté de plus de 10 % pour s'échanger en dessous de 20 dollars le baril pendant les heures de négociation européennes et cela dans un contexte où l'on craint que les réductions de production ne suffisent pas à compenser l'effondrement de la demande dû à la crise du coronavirus.
Pendant ce temps, le prix du brut WTI a chuté de plus de 27 % pour passer sous les 13 dollars le baril, dans un contexte où l'on craint que le stockage de pétrole à Cushing, en Oklahoma, n'atteigne bientôt sa pleine capacité.
Les effets négatifs de la chute du pétrole : Les compagnies pétrolières américaines victimes du Covid-19, un groupe texan a déposé le bilan
le boom du schiste a permis à l’industrie pétrolière américaine de doubler sa part de marché en dix ans.
Mais c’est l’Opep, par sa politique de quotas qui a rendu cette croissance possible.
Aujourd’hui, le cartel produit à tout-va alors que la consommation recule.
Résultat, les prix du brut se sont effondrés et les producteurs américains souffrent.
Le cours du pétrole américain renouait avec ses démons et plongeait lundi, au point de lâcher près de 30%, lesté par une offre pléthorique et un stockage du brut aux limites bientôt atteintes, sur fond de pandémie de coronavirus.
Le prix du baril de WTI craquait alors même qu'il restait sur quatre séances consécutives de hausse, après un effondrement en début de semaine dernière.
Lundi dernier, il avait connu une séance inédite dans l'histoire du marché pétrolier, le contrat précédent pour livraison au mois de mai clôturant à -37,63 dollars le baril.
Le Covid-19 et la dégringolade des prix du pétrole produisent leurs premiers effets.
Dimanche, le groupe texan Diamond Offshore, spécialisé dans les forages en eaux profondes, a déposé le bilan sous la pression de la guerre des prix du pétrole et de la pandémie de coronavirus.
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