Matières premières : pétrole, le marché marque une pause, les sanctions visant l'iran prennent le devant de la scène

Mardi, les prix du pétrole ont baissé suite à la publication des PMI en Europe, indiquant une croissance de l'activité des entreprises dans la zone euro à son niveau le plus élevé depuis près d'un an.

De plus, les investisseurs scrutent les répercussions des sanctions européennes contre l'Iran suite à l'attaque du 13 avril contre Israël.

Le pétrole se rapproche de son plus bas niveau depuis 4 semaines

Les cours du pétrole fléchissent ce mardi, alors que les événements géopolitiques stagnent et que l'attention des investisseurs se tourne désormais vers les sanctions américaines contre l'Iran.

La coordination entre les États-Unis et le Royaume-Uni a vu jeudi une intensification des sanctions contre l'Iran, suite à l'attaque du week-end dernier contre Israël, visant divers secteurs tels que le programme de drones, la sidérurgie et l'industrie automobile iraniens.

Les exportations pétrolières de l'Iran sont restreintes en raison des sanctions internationales, consécutives au retrait des États-Unis en 2018 de l'accord nucléaire multilatéral avec Téhéran.

En mars, la production pétrolière de l'Iran a atteint 3,25 millions de barils par jour, selon les données de l'Agence internationale de l'énergie (AIE).

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amirabdollahian, a confirmé à NBC News que le pays ne répliquerait pas à l'attaque israélienne récente, ce qui conduit les investisseurs à estimer le risque d'un conflit majeur entre les deux pays comme faible, recentrant ainsi l'attention sur les fondamentaux de l'offre et de la demande.

Sur le marché, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin enregistre une baisse d'environ 0,40 %, atteignant 86,60 dollars.

Quant à son homologue américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en juin, qui commence à être utilisé comme contrat de référence aujourd'hui, recule de 0,70 % à 81,50 dollars, se rapprochant ainsi d'un plus bas de quatre semaines suite à la décision de l'Iran de ne pas escalader les tensions avec Israël.

Plus tard dans la journée, un rapport de l'industrie devrait indiquer une augmentation de 1,8 million de barils des stocks de pétrole brut américains la semaine dernière, marquant ainsi la troisième semaine consécutive de croissance après une augmentation de 4,090 millions de barils lors de la période précédente.