Face à l’effondrement de la demande de pétrole, l’Opep et ses alliés vont baisser de 10?% leur production.
Du jamais vu.
Dans ce contexte, le baril de Brent est repassé dans le rouge lundi malgré l’accord de réduction historique de la production conclu ce week-end entre l’Arabie saoudite, la Russie et d’autres producteurs majeurs.
Vers 09h30 GMT, les contrats à terme sur le brut de référence cédaient 60 cents, soit 1,9%, à 30,88 dollars le baril après avoir touché jusqu’à $33,99 en début de séance en Asie.
Le brut léger américain West Texas Intermediate (WTI) est lui aussi repassé dans le rouge, mais oscille entre augmentation et recul.
La plupart des actions du Golfe baissent malgré la réduction record de la production de l'OPEP
Les marchés boursiers du Golfe ont été dans le rouge lundi, prolongeant ainsi les pertes de la séance précédente, après que Goldman Sachs ait déclaré dimanche que les prix du pétrole continueraient à baisser dans les semaines à venir en raison d'une baisse massive anticipée de la demande en avril.
Les baisses sur les actions sont intervenues alors même que l'OPEP et ses alliés, menés par la Russie, ont convenu d'une réduction record de la production de brut en mai et juin, afin de stabiliser le marché.
L’accord conclu dimanche a pour effet d’enclencher une réduction de l’offre de pétrole quatre fois supérieure au précédent record en la matière, qui remonte à 2008, pendant la crise financière.
L’Arabie saoudite, le Koweït et les Emirats arabes unis ont même offert d’aller plus loin que ce que prévoit l’accord et de réduire davantage encore leur production.
L’offre de pétrole globale au sein de l’Opep pourrait de fait baisser de 12,5 millions de bpj, a indiqué le ministre saoudien de l’Energie.
Du fait de la pandémie de coronavirus, la consommation de combustibles a chuté de près de 30% dans le monde.
L’Opep a également indiqué qu’elle souhaitait que d’autres pays producteurs n’appartenant pas à ce groupe informel, à commencer par les Etats-Unis, le Canada, le Brésil et la Norvège, mettent eux aussi en oeuvre une baisse de leur production à hauteur, globalement, de 5 millions de bpj supplémentaires.
Le Canada et la Norvège ont laissé entendre qu’ils pourraient suivre cet appel.
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