Les contrats à terme sur le pétrole brut WTI chutent de plus de 1 % pour passer sous la barre des 67 dollars le baril jeudi, un niveau jamais atteint depuis décembre 2021, alors que les investisseurs réfléchissent aux risques enfouis dans le système financier et aux perspectives de hausse des taux d`intérêt.
La décision de renflouer Credit Suisse n`a pas suffi à apaiser les inquiétudes concernant le risque de contagion dans le secteur bancaire mondial, ce qui a de nouveau détourné les investisseurs des actifs plus risqués.
Néanmoins, l`OPEP a relevé ses prévisions de croissance de la demande chinoise de pétrole en 2023, compte tenu de l`abandon par le pays de la politique du zéro covide, ce qui a quelque peu soulagé les prix.
Le pétrole chute alors que les inquiétudes sur la croissance mondiale pèsent
Les prix du pétrole baissent sous l`effet des inquiétudes liées au ralentissement de la croissance mondiale, annulant l`optimisme suscité par la bouée de sauvetage financière octroyée au Credit Suisse par les régulateurs suisses.
Les contrats à terme sur le Brent ont chuté de 1,4 %, soit 1,05 $, à 72,60 $ le baril, tandis que les contrats à terme sur le brut West Texas Intermediate (WTI) ont baissé de 1,10 $, à 66,50 $ le baril.
Face à la chute de ses actions, le Credit Suisse a annoncé son intention d`emprunter jusqu`à 54 milliards de dollars à la banque centrale suisse pour renforcer ses liquidités et redonner confiance aux investisseurs.
La crise bancaire, qui a commencé aux États-Unis, s`étend maintenant à l`Europe, affectant le sentiment du marché.
Bien que les fondamentaux ne montrent pas nécessairement de signes baissiers importants, la tendance future dépendra du niveau d`inquiétude des investisseurs.
Les problèmes d`offre excédentaire demeurent, comme en témoigne le rapport de l`AIE selon lequel les stocks de pétrole commerciaux dans les pays développés de l`OCDE ont atteint un sommet en 18 mois.
De plus, la production de pétrole russe est restée proche des niveaux d`avant-guerre en février malgré les sanctions sur ses exportations maritimes.
L`Agence internationale de l`énergie s`est également fait l`écho d`une perspective optimiste pour la demande de pétrole, soulignant l`impulsion massive donnée par la reprise des voyages aériens et la réouverture de l`économie chinoise après les restrictions imposées par le COVID-19.
Mercredi, l`Energy Information Administration a annoncé que les stocks américains de pétrole brut avaient augmenté la semaine dernière de 1,6 million de barils, dépassant les attentes des analystes d`une augmentation de 1,2 million de barils.
Du côté de l`offre, le ministre saoudien de l`énergie, le prince Abdulaziz bin Salman, a déclaré que l`OPEP s`en tiendrait aux réductions de production convenues en octobre jusqu`à la fin de l`année.
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