Ce lundi, les prix du pétrole enregistrent un recul, prolongeant les pertes subies la semaine dernière, principalement en raison des inquiétudes concernant le ralentissement de la demande en Chine.
Malgré cela, les risques géopolitiques associés au Moyen-Orient et à la Russie limitent la baisse des prix.
Les investisseurs adoptent une attitude prudente en prévision des données cruciales sur l'inflation aux États-Unis et des rapports mensuels de l'OPEP et de l'AIE cette semaine.
Ces informations pourraient avoir un impact significatif sur les perspectives du marché pétrolier.
Actuellement, le prix du Brent enregistre une baisse de 0,40%, s'établissant à 81,75 dollars le baril, tandis que le brut léger américain (WTI) perd 0,45%, atteignant 77,60 dollars.
La semaine précédente, les prix du Brent ont chuté d'environ 2%, les incertitudes concernant la demande ayant dominé malgré les réductions prolongées de l'offre de l'OPEP+.
Le prix du pétrole en baisse face aux inquiétudes sur la demande en Chine
La semaine débute sous un ciel sombre pour les prix, alimentés par les indicateurs chinois indiquant un ralentissement de la demande, provenant du plus grand importateur mondial de pétrole.
Les données récentes ont révélé une légère hausse de l'inflation de la consommation en Chine en février, attribuée à une augmentation des dépenses pendant les vacances du Nouvel An lunaire.
Cependant, l'inflation des prix à la production a diminué davantage que prévu pendant la même période.
En Chine, les importations de pétrole brut ont chuté d'environ 5,7 % au cours des deux premiers mois de l'année, tombant à 10,8 millions de barils par jour, par rapport aux 11,44 millions de barils par jour de décembre.
En parallèle, les grands producteurs de pétrole, comme l'Arabie saoudite, la Russie, l'Irak et les Émirats arabes unis, ont récemment annoncé une prolongation de leurs réductions de production jusqu'à la fin du deuxième trimestre.
La Chine a fixé un objectif de croissance économique d'environ 5 % pour 2024.
Bien que cette perspective puisse stimuler la consommation de carburant, les experts soulignent que ce serait une tâche plus ardue à réaliser que l'année précédente.
Parallèlement, les indicateurs économiques américains, venant du plus grand consommateur et producteur de pétrole au monde, ont également contribué à la pression sur les prix.
Les données récentes ont montré une accélération de la croissance de l'emploi aux États-Unis en février, avec un taux de chômage atteignant son plus haut niveau en deux ans.
Les marchés sont désormais attentifs à l'indice clé des prix à la consommation américains, prévu mardi, pour éclairer la trajectoire future de la politique monétaire de la Réserve fédérale.
Pendant ce temps, malgré les tensions géopolitiques croissantes, telles que le conflit israélo-palestinien et les tensions entre la Russie et l'Ukraine, les efforts de réduction de la production des principaux producteurs ont limité la baisse des prix du pétrole.
0 Commentaire