Lundi, les prix du pétrole ont enregistré une baisse significative, les investisseurs s'inquiétant d'une demande mondiale affaiblie, en particulier en Chine, tout en restant attentifs aux tensions géopolitiques au Moyen-Orient.
Le baril de Brent a chuté de 0,90%, tandis que le brut léger américain (WTI) a reculé de 0,70%, reflétant des préoccupations persistantes sur l'équilibre entre l'offre et la demande.
Baisse des prix du pétrole : la demande chinoise en déclin et les tensions géopolitiques au Moyen-Orient pèsent sur le marché
Les opérateurs de marché se montrent sceptiques quant à l'efficacité des récentes mesures de relance économique annoncées par Pékin, qui visent à stimuler la demande dans la deuxième économie mondiale.
Malgré ces efforts, les indicateurs économiques récents montrent une contraction continue de l'industrie manufacturière, marquant le cinquième mois consécutif de déclin, ainsi qu'un ralentissement dans le secteur des services.
John Plassard, analyste chez Mirabaud, a souligné que "la faiblesse persistante de la demande chinoise pèse sur le marché pétrolier depuis plusieurs mois", même en dépit des tensions croissantes au Moyen-Orient.
Parallèlement, les perspectives d'une augmentation de la production de pétrole par l'Arabie Saoudite et d'autres membres de l'Opep+ à partir de décembre ont également contribué à la pression sur les prix.
Les analystes s'attendent à ce que le Royaume d'Arabie saoudite, ainsi que sept autres pays de l'accord Opep+, accroissent leur production, ce qui pourrait exacerber l'excédent d'offre sur le marché.
Cependant, la situation géopolitique dans la région demeure préoccupante.
Les frappes israéliennes récentes contre des cibles au Liban et au Yémen, ainsi que les craintes d'une implication directe de l'Iran dans le conflit, ont accru la "prime de risque géopolitique" sur le marché, selon Tamas Varga, analyste chez PVM.
Les tensions se sont intensifiées après la mort du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, dans une frappe israélienne, suscitant des craintes d'un embrasement régional.
L'Iran, qui se classe parmi les neuf premiers producteurs mondiaux de pétrole brut, possède également les troisièmes réserves prouvées au monde, derrière le Venezuela et l'Arabie Saoudite.
Bien que l'implication directe de l'Iran dans le conflit reste incertaine, les opérateurs de marché surveillent de près l'évolution de la situation, craignant que des perturbations de l'offre ne surviennent en raison de l'escalade des tensions.
Dans ce contexte, les investisseurs restent attentifs aux développements économiques en Chine et aux implications potentielles des tensions géopolitiques sur le marché pétrolier, alors que les perspectives de croissance mondiale continuent d'être mises à l'épreuve.
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