Ce matin, les marchés pétroliers ont été secoués par une baisse consécutive à l'annonce de l'Arabie saoudite qui a décidé de réduire le prix officiel de vente de son pétrole pour le mois de février.
Cette décision souligne et confirme le maintien d'une demande en berne, impactant ainsi les cours du pétrole à l'international.
En effet, cela a entraîné une chute des prix lundi, suite à l'annonce saoudienne de plafonner les tarifs pour les marchés asiatiques, suscitant des inquiétudes sur un surplus d'offre.
Parallèlement, les anticipations autour d'une baisse des taux d'intérêt de la Réserve fédérale américaine restent modérées.
Le pétrole baisse avec l'Arabie saoudite qui réduit ses prix en Asie et des perspectives de baisse de la Fed
Le brut de référence international Brent se négocie actuellement à 77,80 dollars le baril, en baisse de 1,20 % par rapport à la clôture de vendredi à 78,76 dollars le baril.
Le West Texas Intermediate (WTI) se situe quant à lui à 72,80 dollars le baril, ayant chuté de 1,30 % par rapport à la fermeture de vendredi à 73,81 dollars le baril.
Cette tendance à la baisse a été amorcée par la décision saoudienne de réduire ses prix du pétrole brut pour les acheteurs asiatiques de 2 dollars le baril, recherchant ainsi une compétitivité face à d'autres fournisseurs régionaux.
Cette action a amené le pétrole brut léger arabe à son plus bas niveau en 27 mois.
Les anticipations modérées entourant une éventuelle diminution des taux d'intérêt de la Fed ont contribué à la baisse des prix du pétrole.
Une réduction des taux tend à alléger le fardeau des emprunts pour les consommateurs, ce qui peut dynamiser la croissance économique et la demande de pétrole.
Lorie Logan, présidente de la Fed de Dallas, a mis en garde samedi contre le risque d'une inflation croissante suite à la récente baisse des taux obligataires à long terme.
Elle a suggéré que la banque centrale américaine pourrait être amenée à rehausser ses taux directeurs à court terme pour contrer ce phénomène.
Parallèlement, le renforcement du dollar a exercé une pression supplémentaire sur les prix du pétrole, rendant l'achat de pétrole plus onéreux pour les investisseurs détenant d'autres devises.
L'indice du dollar américain, qui évalue la valeur du dollar par rapport à un panier de devises comprenant le yen japonais, la livre sterling, le dollar canadien, la couronne suédoise et le franc suisse, a atteint 102,90 dollars lundi à 10h08 heure locale (07h08 GMT), enregistrant une hausse d'environ 1,04 % depuis le début de l'année.
En parallèle, l'OPEP+ envisage une réunion début février, suscitant des incertitudes quant à l'offre sur le marché.
Si le groupe décide de prolonger les réductions de production, cela pourrait créer une pénurie sur le marché et potentiellement entraîner une hausse des prix du pétrole.
En novembre, l'OPEP+ a décidé de réduire la production pétrolière avec des coupes volontaires totalisant environ 2,2 millions de barils par jour pour le premier trimestre 2024.
Les investisseurs attendent maintenant les chiffres réels concernant la diminution de la production et les prochaines actions de l'OPEP+.
Certains membres du groupe pourraient retarder la mise en œuvre de ces coupes, ce qui pourrait accroître la volatilité sur les marchés.
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