Les contrats à terme sur le pétrole brut ont chuté, atteignant leur plus bas niveau en trois semaines, alors que la faiblesse du marché l'emporte sur les préoccupations géopolitiques croissantes.
Les cours du pétrole en baisse face à la reprise de la production libyenne et aux tensions au Moyen-Orient
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a enregistré une baisse de 1,50%, s'établissant à 71 dollars, tandis que le West Texas Intermediate (WTI) a perdu 1,30%, se négociant à 67,50 dollars.
La Libye, qui a vu sa production tomber à moins de 450 000 barils par jour en août en raison d'un conflit politique, se prépare à redémarrer ses exportations de pétrole.
Cette reprise fait suite à la résolution d'un différend entre les gouvernements rivaux du pays, qui avait conduit à l'arrêt de la production.
Les analystes estiment que la Libye pourrait restaurer ses exportations dès mardi, ce qui pourrait avoir un impact significatif sur l'offre mondiale.
Malgré l'escalade des tensions au Moyen-Orient, notamment les offensives israéliennes contre le Hezbollah au Liban, les experts du marché restent confiants quant à la stabilité des exportations de pétrole du golfe Persique.
L'Iran a affirmé qu'il ne déploierait pas de combattants dans la région, ce qui pourrait atténuer certaines inquiétudes.
Les prix du pétrole sont également sous pression en raison des attentes croissantes selon lesquelles l'OPEP+ poursuivra ses plans d'augmentation de la production en décembre.
Le comité ministériel conjoint de suivi de l'alliance se réunira mercredi pour évaluer la situation du marché et discuter des futures stratégies de production.
Des spéculations circulent sur un éventuel assouplissement des réductions de production par l'Arabie saoudite, ce qui pourrait exacerber le déséquilibre sur le marché.
En outre, les préoccupations concernant la demande en Chine, l'un des plus grands consommateurs de pétrole au monde, pèsent également sur les prix.
Les investisseurs surveillent de près les indicateurs économiques chinois pour évaluer l'impact potentiel sur la consommation de pétrole.
Enfin, les perspectives d'une réduction moins importante que prévu des taux d'intérêt par la Réserve fédérale américaine soutiennent le dollar, ce qui exerce une pression supplémentaire sur les prix du pétrole.
Le président de la Fed, Jerome Powell, a récemment indiqué que le scénario central de l'institution monétaire restait celui de deux baisses consécutives de 0,25 point de pourcentage d'ici la fin de l'année, ce qui pourrait influencer les décisions des investisseurs sur le marché pétrolier.
Dans ce contexte, les acteurs du marché restent attentifs aux développements en Libye et aux décisions de l'OPEP+, tout en surveillant les tensions géopolitiques qui pourraient affecter l'approvisionnement mondial en pétrole.
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