Les cours du pétrole évoluent dans le rouge baisse avant les décisions des banques centrales, alors que des inquiétudes persistent quant à la demande chinoise et à l`augmentation des exportations de pétrole brut de la Russie vers la Chine et l`Inde.
Les prix du pétrole brut chutent de plus de 4% après l`affaiblissement de la demande en Chine
Les contrats à terme sur le baril de pétrole Brent chutent d`environ 4,20% pour atteindre 71,80 dollars, tandis que le West Texas Intermediate (WTI) recule de 4% à 67,05 dollars.
Au plus bas depuis plus de cinq semaines, les prix restent pénalisés par les inquiétudes liées à l`affaiblissement de la demande en Chine, principal consommateur, et l`augmentation de l`offre de pétrole brut russe l`emportant sur les plans de réduction de la production de l`Arabie saoudite.
Les exportations de pétrole russe vers la Chine et l`Inde ont atteint des niveaux record en mai, même après la mise en place de l`embargo de l`Union européenne et du mécanisme de plafonnement des prix du Groupe des Sept, qui a débuté au début du mois de décembre.
Selon le Bureau national des statistiques chinois, l`indice des prix à la production a connu une baisse de 4,6% en avril par rapport à la même période de l`année précédente, tandis que l`indice des prix à la consommation a augmenté de seulement 0,2%.
Ces données ont révélé une reprise économique plus lente que prévue depuis la levée des restrictions liées au COVID-19.
D`autre part, l`Arabie saoudite, premier exportateur mondial de pétrole, a annoncé au début du mois son intention de réduire sa production d`un million de barils par jour pour atteindre 9 millions de barils par jour en juillet, le niveau le plus bas depuis des années, dans le cadre d`un effort pour soutenir les prix du brut.
Par ailleurs, les déclarations de l`Iran, indiquant sa volonté de parvenir à un accord avec l`Occident sur son programme nucléaire, ont également contribué à la baisse des prix.
L`ayatollah Ali Khamenei, guide suprême iranien, a déclaré dimanche que son pays était ouvert à un accord nucléaire avec l`Occident, à condition que l`infrastructure nucléaire du pays soit préservée.
Ces commentaires ont suscité des inquiétudes quant à un éventuel déséquilibre sur le marché pétrolier, les acteurs du marché redoutant que les exportations de pétrole brut iranien ne se multiplient si les sanctions étaient levées.
Entre-temps, les investisseurs sont prudents à l`approche d`une semaine chargée avec le taux d`inflation américain et les décisions sur les taux d`intérêt de la Réserve fédérale, de la BCE et de la BoJ.
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