Les cours du pétrole poursuivent leur baisse vendredi, influencés par des prévisions d'inflation élevée qui pourraient inciter la Fed à maintenir ses taux d'intérêt actuels plus longtemps, freinant ainsi la demande de brut.
Le Brent recule de 0,50% à 80,80 dollars le baril et le WTI de 0,55% à 76,40 dollars, avec des baisses hebdomadaires prévues d'environ 4% et 5% respectivement.
Le Brent se dirige vers une forte baisse hebdomadaire
Les contrats à terme sur le pétrole brut WTI sont passés sous la barre des 77 dollars le baril, atteignant leur niveau le plus bas depuis trois mois et risquant de chuter de plus de 3 % sur la semaine.
Tout comme les contrats à terme sur le Brent qui passe sous la barre des 81 dollars le baril ce vendredi, marquant ainsi leur plus bas niveau depuis trois mois et risquant une baisse de plus de 3 % sur la semaine.
Cette baisse est alimentée par plusieurs facteurs, notamment les préoccupations concernant la demande et l'augmentation des stocks de pétrole aux États-Unis.
L'amélioration des indices PMI aux États-Unis a réduit les attentes d'une baisse des taux d'intérêt par la Réserve fédérale, affectant les perspectives économiques et la demande énergétique.
Certains membres de la Fed ont exprimé leur intention d'augmenter les taux en cas de montée de l'inflation, comme révélé par les dernières minutes du FOMC.
Les données économiques positives en provenance des États-Unis ont renforcé les attentes que la Fed maintienne ses taux d'intérêt élevés plus longtemps, réduisant ainsi la probabilité d'une baisse avant novembre.
Raphael Bostic, président de la Fed d'Atlanta, a souligné la nécessité de patience pour voir l'inflation atteindre l'objectif de 2 %.
Les taux d'intérêt élevés augmentent la valeur du dollar, rendant le pétrole plus coûteux pour les détenteurs d'autres devises, ce qui affecte la demande et fait baisser les prix.
Les données de l'Energy Information Administration (EIA) ont montré une hausse inattendue des stocks de pétrole brut aux États-Unis la semaine dernière, avec des réserves à Cushing, Oklahoma, atteignant leur plus haut niveau depuis juillet.
La demande d'essence aux États-Unis, cependant, a été robuste, atteignant son plus haut niveau depuis novembre, ce qui a soutenu les prix du pétrole à l'approche de la saison estivale de conduite.
Malgré ces baisses, les attentes d'une prolongation des réductions de production par l'OPEP+ lors de leur réunion reprogrammée le 2 juin (initialement prévue le 1er juin) maintiennent une pression à la hausse sur les prix.
Les acteurs du marché attendent d'éventuelles prolongations des réductions de production pour répondre aux préoccupations liées à l'excédent mondial de l'offre et pour soutenir les prix du pétrole.
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