Les prix du pétrole ont fortement chuté jeudi, sous l'effet d'informations contradictoires sur une potentielle augmentation de la production saoudienne.
Le Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre a reculé de 2,50 % à 71,60 dollars le baril, tandis que le West Texas Intermediate (WTI) américain a perdu 2,90 %, clôturant à 67,70 dollars.
Selon le Financial Times, l'Arabie saoudite envisagerait de renoncer à son objectif informel de maintenir le prix du baril à 100 dollars et pourrait augmenter sa production dès décembre.
Cette information, bien que contestée par certaines sources proches de l'OPEP+, a alimenté les incertitudes du marché.
D'après Andy Lipow, expert chez Lipow Oil Associates, il est peu probable que le Royaume ait fixé un prix cible aussi précis.
L'histoire récente, notamment en 2014, rappelle que l'Arabie saoudite a déjà inondé le marché pour contrer l'émergence des États-Unis, ce qui avait fait chuter les prix à des niveaux très bas.
Contexte et Dynamique du marché
L'OPEP+, regroupant des pays producteurs de pétrole tels que l'Arabie saoudite et la Russie, a volontairement réduit sa production pour soutenir les prix du marché.
Cependant, malgré ces efforts, les prix du pétrole ont baissé de près de 6 % depuis le début de l'année.
Cette baisse est en partie due à l'augmentation de la production de pays non membres, notamment les États-Unis, et à la faible demande en provenance de la Chine.
L'analyste Ole Hansen de Saxo Bank souligne que l'augmentation de la production en Libye et en Arabie saoudite est un facteur clé de la récente faiblesse des prix.
En Libye, un accord entre factions rivales a relancé les espoirs d'une stabilisation des exportations de pétrole, bien que les volumes restent encore inférieurs aux niveaux précédents.
Impact des développements régionaux
En parallèle, la Chine, principal importateur mondial de brut, a dévoilé de nouvelles mesures de relance économique, visant à stimuler sa croissance, ce qui a limité les pertes sur les marchés pétroliers.
Les marchés s'attendent à des dépenses fiscales supplémentaires pour soutenir l'objectif de croissance de 5 % de l'économie chinoise, malgré les défis persistants.
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