Les marchés pétroliers connaissent une nouvelle vague de turbulences, avec une chute significative des prix du pétrole, alimentée par des développements géopolitiques et des prévisions économiques décevantes.

"Chute des Prix du Pétrole : Tensions Géopolitiques et Prévisions Pessimistes Plongent le Marché dans l'Incertitude
Ce mardi, le prix du baril de Brent de la mer du Nord a enregistré une baisse de 4,10%, atteignant 74,30 dollars, tandis que le West Texas Intermediate (WTI) a chuté de 4,35%, se stabilisant à 70,60 dollars.
Ces baisses s'inscrivent dans un contexte où les deux références du brut avaient déjà perdu plus de 5% plus tôt dans la séance.
Cette dynamique est en grande partie influencée par des déclarations du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.
Selon des informations rapportées par le Washington Post, Netanyahu a indiqué qu'Israël pourrait se concentrer sur des cibles militaires en Iran, plutôt que sur les infrastructures pétrolières et nucléaires, en réponse aux tensions croissantes suite aux tirs de missiles iraniens sur Israël.
Cette approche plus mesurée pourrait apaiser les craintes d'une escalade du conflit, mais les analystes soulignent que l'évolution des prix du pétrole dépendra de la perception du marché face à ce nouveau discours politique.
Parallèlement, les prévisions de l'Opep+ (Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés) et de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) sur la demande mondiale de pétrole ont été revues à la baisse.
L'Opep+ a ajusté ses prévisions, anticipant une consommation mondiale de 104,1 millions de barils par jour en 2024, soit une réduction de 110 000 barils par rapport à ses estimations précédentes.
Pour 2025, la prévision est de 105,7 millions de barils par jour, également révisée à la baisse.
L'AIE, dans son dernier rapport, a également signalé un ralentissement de la demande, prévoyant une augmentation de moins de 900 000 barils par jour en 2024 et d'un million de barils par jour en 2025.
Ce ralentissement est particulièrement marqué par la faiblesse de la demande chinoise, qui a enregistré une baisse de 500 000 barils par jour en août, marquant le quatrième mois consécutif de déclin.
Les investisseurs attendent des mesures de relance concrètes de la part de Pékin pour stimuler la consommation.
En outre, la production de brut dans les Amériques devrait augmenter de 1,5 million de barils par jour cette année et l'année prochaine, ce qui pourrait également peser sur les prix.
Lundi, l'Opep a abaissé ses prévisions de demande mondiale pour le troisième mois consécutif, soulignant les défis auxquels le marché pétrolier est confronté dans un contexte de ralentissement économique et d'incertitudes géopolitiques.
Dans l'ensemble, la combinaison de tensions géopolitiques, de prévisions économiques pessimistes et d'une demande mondiale en ralentissement crée un environnement incertain pour les marchés pétroliers, laissant les investisseurs sur le qui-vive face à l'évolution de la situation.
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