Les cours du pétrole ont légèrement progressé vendredi, se dirigeant vers un gain hebdomadaire, portés par les inquiétudes sur l'approvisionnement mondial dues aux tensions au Moyen-Orient et à l'arrêt d'une grande partie de la production pétrolière en Libye.
La révision à la hausse du produit intérieur brut (PIB) du deuxième trimestre aux États-Unis, annoncée jeudi, a également contribué à apaiser les craintes de récession, soutenant ainsi la demande de brut.
Le pétrole en légère hausse, le marché évalue les risques liés à la situation en Libye
En fin de matinée, le Brent, la référence mondiale du pétrole, a augmenté de 0,20 %, atteignant 80,10 dollars le baril.
De son côté, le brut léger américain, ou West Texas Intermediate (WTI), a progressé de 0,30 % pour s'établir à 76,10 dollars.
Les analystes notent que trois facteurs principaux sont actuellement à l'origine de la hausse des prix : le conflit persistant dans la bande de Gaza, la baisse des stocks de pétrole aux États-Unis, et la réduction de la production en Libye en raison des tensions politiques.
La situation en Libye reste particulièrement préoccupante.
Le gouvernement de Benghazi, non reconnu par la communauté internationale, a interrompu lundi la production et les exportations de pétrole en réponse à l'éviction du gouverneur de la Banque centrale de Libye (BCL) par les autorités rivales basées à Tripoli.
Cette institution joue un rôle clé dans la gestion des revenus pétroliers et du budget de l'État.
Selon la Compagnie nationale de pétrole (NOC), cette décision a entraîné une chute drastique de la production, les volumes quotidiens passant de 1,28 million de barils le 20 juillet à seulement 591 000 barils mercredi, soit une baisse de plus de moitié.
Malgré ces perturbations, le marché reste relativement optimiste quant à une résolution rapide de la situation en Libye.
Les observateurs notent que le marché pétrolier est habitué aux interruptions de production causées par les conflits internes dans ce pays d'Afrique du Nord.
De plus, la Libye souffre d'un manque chronique de pétrodollars, ce qui pourrait limiter sa capacité à prolonger ces interruptions.
Par ailleurs, aux États-Unis, la fin de la saison estivale, marquée par une forte demande en essence, pourrait également exercer une pression à la baisse sur les prix du pétrole.
Les besoins en fioul de chauffage, bien qu'en hausse à l'approche de l'hiver, ne compenseront probablement pas cette baisse de la demande en carburant.
Enfin, l'attention du marché se tourne également vers la publication de l'indice PCE, qui mesure l'inflation pour le mois de juillet aux États-Unis et qui pourrait influencer les cours du pétrole plus tard dans la journée.
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