Matières premières : pétrole, les prix grimpent avec des stocks américains en hausse

Une nouvelle journée mouvementée pour l'or noir. Ce jeudi 27 juin 2024, les cours du pétrole ont affiché une belle progression, en dépit d'une augmentation surprenante des réserves américaines.

Le Brent de la mer du Nord s'est apprécié de 1,30% pour atteindre 86,40 dollars le baril, tandis que son homologue américain, le West Texas Intermediate (WTI), a gagné 1% pour clôturer à 81,75 dollars.

Tensions au Moyen-Orient : le moteur de la hausse

Cette hausse s'explique principalement par les inquiétudes grandissantes concernant la situation au Moyen-Orient.

Bien qu'Israël ait annoncé la fin d'une phase intense des combats à Gaza, le déplacement de troupes vers la frontière libanaise fait craindre une possible confrontation avec le Hezbollah.

Les analystes redoutent une escalade qui pourrait impliquer directement l'Iran, ce qui aurait des conséquences majeures sur l'approvisionnement mondial en pétrole.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a jeté de l'huile sur le feu en accusant les pays occidentaux de soutenir une éventuelle offensive israélienne au Liban.

Ces déclarations n'ont fait qu'accentuer les tensions déjà palpables dans la région.

La mer Rouge, nouveau point chaud

Autre source d'inquiétude : une nouvelle attaque de navire en mer Rouge par les rebelles houthis du Yémen.

Cette voie maritime stratégique, empruntée par une grande partie du commerce mondial, est devenue le théâtre d'opérations régulières menées par ce groupe soutenu par l'Iran.

Ces actions font planer la menace d'une perturbation des approvisionnements en pétrole, poussant les prix à la hausse.

Des stocks américains en hausse, sans effet sur les prix

Fait notable, cette augmentation des cours intervient malgré une hausse inattendue des stocks de pétrole brut aux États-Unis.

L'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) a rapporté une augmentation de 3,6 millions de barils pour la semaine se terminant le 21 juin.

En temps normal, une telle nouvelle aurait dû faire baisser les prix, les réserves abondantes indiquant une demande plus faible.

Cependant, les risques géopolitiques ont largement éclipsé cet indicateur économique.