Les cours du brut poursuivent leur ascension ce mercredi, portés par les anticipations d'un resserrement de l'offre mondiale au second semestre 2024.
Selon les dernières prévisions des trois principales autorités énergétiques mondiales, les réserves de pétrole brut devraient en effet diminuer dans les prochains mois.
L'Agence internationale de l'énergie (AIE), l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) et l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) tablent sur un effet ciseau, avec une demande qui devrait rester soutenue face à une offre plus limitée.
Une équation qui profiterait aux prix à la pompe.
Sur les marchés, le baril de Brent de la mer du Nord, référence européenne, gagne ainsi près de 0,40% pour atteindre 82,50 dollars.
Le brut léger américain WTI suit la même trajectoire haussière, s'adjugeant 0,30% à 78,15% dollars le baril.
Cette envolée des cours intervient alors que les tensions géopolitiques persistent au Moyen-Orient et que les incertitudes sur l'évolution de la production pétrolière russe inquiètent les investisseurs.
L'équilibre offre/demande mondial pourrait donc se tendre davantage dans les mois à venir selon les experts.
Les stocks de pétrole brut aux États-Unis augmentent
Les stocks pétroliers américains ont connu une semaine surprenante selon les derniers chiffres de l'Agence d'Information sur l'Energie (AIE).
Contre toute attente, les réserves de brut ont enregistré une forte hausse de 3,73 millions de barils pour la semaine close au 7 juin.
Une progression nettement supérieure aux anticipations des analystes qui tablaient sur un repli de 1,55 million de barils.
Ce bond inattendu des stocks traduit une vigueur de la production domestique combinée à une demande apparemment moins élevée que prévu.
Une situation qui risque d'alimenter les craintes d'un déséquilibre offre/demande sur le marché pétrolier mondial.
Les stocks d'essence et de distillats ont eux aussi déjoué les prévisions consensuelles à la hausse.
Les réserves d'essences ont bondi de 2,57 millions de barils, dépassant largement l'estimation d'une augmentation de 1,25 million.
Quant aux stocks de distillats, qui incluent le diesel et le fioul domestique, ils se sont appréciés de 881 000 barils, au-delà du consensus de +500 000 barils.
Seules les réserves de brut de Cushing, en Oklahoma, ont diminué, de 1,59 million de barils.
Un repli toutefois insuffisant pour compenser la flambée des autres stocks pétroliers.
Ces chiffres supérieurs aux attentes laissent augurer de pressions baissières sur les cours du brut dans les jours à venir, sauf si la demande mondiale se révèle plus forte qu'anticipé.
Une situation qui pourrait inciter l'OPEP à réduire davantage sa production afin de rééquilibrer le marché.
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