Les prix du pétrole maintiennent leur stabilité en ce mardi, dans l'attente fébrile d'une réunion très attendue des nations exportatrices de pétrole prévue pour dimanche.
Ces dernières pourraient annoncer une réduction de leur production pour maintenir les cours.
Le marché du pétrole fébrile, attendant avec impatience la réunion de l'Opep+
Actuellement, le baril de Brent de la mer du Nord pour une livraison en janvier perd environ 0,40 %, s'établissant à 82 dollars.
Son homologue américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour une livraison le même mois -premier jour d'utilisation comme contrat de référence -, enregistre une baisse de 0,40 %, s'affichant à 77,50 dollars.
La semaine passée, les deux références ont connu un repli conséquent, les craintes autour du conflit Israël-Palestine s'apaisant quant à leur potentiel impact sur les routes commerciales pétrolières.
Néanmoins, les prix ont repris de la vigueur dès le début de cette semaine, suite à l'intégration par les investisseurs d'une hypothèse cruciale, que l'Arabie saoudite, un acteur majeur de l'OPEP, prolongerait sa réduction de production d'un million de barils par jour pour au moins un mois supplémentaire.
Le groupe OPEP+ une alliance de 23 membres a réduit sa production afin de stabiliser le marché, une initiative déclenchée par une demande en berne en Chine.
Cependant, les récentes données montrent une reprise économique en Chine, principal importateur mondial de pétrole, atténuant ainsi les effets de cette baisse.
Les perspectives de l'OPEP, dans son rapport mensuel, signalent une augmentation de la demande pour 2024.
Une croissance économique mondiale robuste, conjuguée à l'amélioration continue en Chine, devrait soutenir la consommation de pétrole.
Les ministres de l'OPEP+ se réuniront à Vienne dimanche prochain pour décider des prochaines actions concernant la production.
Les experts estiment que toute décision prise lors de cette réunion pourrait impacter les prix à court terme.
Cette rencontre survient après une chute des cours d'environ 19 % pour le WTI et 16 % pour le Brent depuis leurs sommets de septembre, suscitant des attentes quant à une possible intervention du groupe sur sa production.
Au début du mois de novembre, l'Arabie saoudite et la Russie avaient confirmé le maintien de leurs baisses de production et d'exportation jusqu'à la fin de l'année.
La Russie a promis une réduction de 300'000 barils par jour d'offre de pétrole et de produits pétroliers, tandis que l'Arabie saoudite maintient une coupe d'un million de barils par jour.
Ces réductions s'ajoutent à celles mises en place depuis mai dernier et maintenues jusqu'à fin 2024 par neuf producteurs, incluant Ryad, Moscou, Bagdad et Dubaï, pour un total de 1,6 million de barils quotidiens.
Tandis que les dirigeants de l'OPEP+ envisagent de restreindre davantage leur production, l'Iran, non assujetti à des quotas, augmente la sienne.
Le ministre iranien du Pétrole, Javad Owji, a annoncé mardi que la production pétrolière iranienne atteindra 3,6 millions de barils par jour d'ici la fin de l'année, dans le cadre des efforts déployés pour accroître les exportations.
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