Le pétrole a fléchi jeudi malgré les tensions géopolitiques, en raison des craintes croissantes d'une récession dans les grandes économies comme les États-Unis, ce qui pèse sur les perspectives de demande.
Les investisseurs s'inquiètent également de possibles représailles de l'Iran contre Israël après les assassinats de dirigeants du Hamas et du Hezbollah.
Cependant, le président iranien a évoqué des efforts diplomatiques pour désamorcer la situation lors d'un appel avec la France.
Les prix du pétrole baissent en raison d'une crainte de récession aux USA
Les prix du pétrole ont récemment rebondi après avoir atteint leur plus bas niveau depuis sept mois, en partie à cause de perturbations dans le plus grand champ pétrolier de Libye et d'une rare attaque ukrainienne contre la Russie.
Actuellement, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre perdait environ 0,80% à 77,75 dollars, tandis que le baril de West Texas Intermediate (WTI) cédait près de 0,70% à 73,80 dollars.
Les principales préoccupations du marché pétrolier sont la faiblesse persistante de la demande en Chine et la possibilité d'une récession aux États-Unis.
Des indicateurs économiques moroses aux États-Unis alimentent les craintes d'une récession, et la Chine fait face à une crise immobilière, une consommation faible et un taux de chômage élevé chez les jeunes.
Un an et demi après la levée des restrictions sanitaires, la reprise post-Covid tant espérée a été brève et moins robuste qu'escompté.
Le marché peine à trouver un équilibre en raison des tensions mondiales qui ajoutent à la nervosité autour de l'offre, tandis que les craintes de récession alimentent les inquiétudes sur la demande.
Le risque géopolitique au Moyen-Orient tempère les pertes du brut.
En Russie, les forces russes font face à une incursion majeure des troupes ukrainiennes dans la région de Koursk.
L'armée ukrainienne avait lancé mardi une offensive surprise transfrontalière dans cette région russe, employant jusqu'à 1'000 soldats et des véhicules blindés, selon l'état-major russe.
Les données officielles américaines ont révélé que les stocks de pétrole brut ont diminué pour la sixième semaine consécutive, atteignant leur niveau le plus bas depuis février, ce qui pourrait apaiser les inquiétudes concernant la demande.
Toutefois, les stocks de pétrole au centre de stockage clé de Cushing et les réserves d'essence ont augmenté.
En résumé, le marché pétrolier est actuellement pris entre des tensions géopolitiques qui soutiennent les prix et des craintes économiques qui les font baisser.
Les investisseurs surveillent de près les développements en Iran, en Russie et en Chine, tout en gardant un œil sur les indicateurs économiques aux États-Unis.
La situation reste volatile, et les prix du pétrole pourraient continuer à fluctuer en fonction de l'évolution de ces facteurs.
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