Les cours pétroliers ont trouvé un soutien à la suite de la décision de la Fed, qui a affaibli la valeur du dollar, combinée à une chute plus significative que prévue des réserves de pétrole aux États-Unis.
Après l'annonce de la Fed et les données sur les stocks américains, les prix du pétrole ont amorcé une légère hausse jeudi.
Ces tendances sont alimentées par les perspectives d'une diminution des taux d'intérêt de la Fed l'année prochaine.
À l'heure actuelle, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février a progressé de 2 %, s'établissant à 75,80 dollars.
Parallèlement, son homologue américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en janvier, a également augmenté de 2 %, atteignant 70,85 dollars.
Conformément aux attentes, la banque centrale américaine a maintenu ses taux dans une fourchette de 5,25 à 5,50 % mercredi dernier, prévoyant plusieurs baisses en 2024.
Cette décision reflète le ralentissement de l'activité économique, même si l'inflation demeure "trop élevée".
L'impact de la décision de la Fed s'est traduit par une pression sur le dollar, mais a impulsé une hausse des prix pétroliers.
Étant donné que les tarifs du pétrole sont exprimés en dollars, une dépréciation de la monnaie américaine stimule l'achat de pétrole en renforçant le pouvoir d'achat des acheteurs utilisant d'autres devises.
Deuxième journée de hausse des prix du pétrole
Les contrats à terme sur le pétrole brut affichent une hausse d'environ 2 % ce jeudi, prolongeant ainsi un gain de 1,3 % de la veille.
Cette tendance a été encouragée par une Fed adoptant une politique accommodante, une baisse du dollar et une réduction plus significative que prévu des stocks de pétrole brut aux États-Unis.
La Fed, lors de sa réunion mercredi, a maintenu ses taux d'intérêt mais a annoncé une réduction de 75 points de base pour l'année prochaine, dépassant largement les attentes initiales.
Cette décision a entraîné une chute du dollar à son niveau le plus bas depuis près de quatre mois.
En parallèle, les stocks commerciaux de pétrole brut aux États-Unis ont connu une baisse beaucoup plus importante que prévu la semaine dernière, selon les données publiées par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) mercredi, suivant une première diminution marquée lors de la période précédente.
La publication de ce rapport a insufflé une dynamique supplémentaire aux prix du brut, déjà orientés à la hausse.
Cependant, malgré cette tendance, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a émis des réserves dans son rapport mensuel publié jeudi.
Elle estime qu'un ralentissement de la croissance de la demande mondiale de pétrole, conjugué à une augmentation de la production américaine, pourrait contrarier la stratégie de l'Opep+ visant à soutenir les prix.
L'AIE a déjà révisé à la baisse sa prévision de croissance de la demande de pétrole pour le quatrième trimestre 2023, en soulignant un ralentissement particulièrement marqué en Europe.
D'un autre côté, en ce qui concerne l'offre, l'AIE a noté que la croissance de l'offre en dehors de l'OPEP+ devrait perdre de sa vigueur en 2024, bien que les gains projetés de 1,2 million de barils par jour puissent encore surpasser l'augmentation de la demande mondiale de pétrole.
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