Pétrole : Les craintes de revivre les dégagements du quatrième trimestre 2018 crispent les marchés pétroliers, qui ont lourdement décroché sur le mois de mai.
La chute est significative puisque le Brent et le WTI ont perdu respectivement 11,4% et 16,3% en données mensuelles.
Les problématiques structurelles du marché, maintes fois décortiquées dans cette rubrique, sont revenues subitement sur le devant de la scène à travers les cinglantes interventions de Donald Trump.
Pour rentrer dans le vif du sujet, c’est bien la dynamique des stocks pétroliers qui soulèvent des inquiétudes quant à la capacité du marché à s’équilibrer de manière durable, revenant implicitement à juger la portée de la politique de l’OPEP (qui s’efforce rappelons-le d’asphyxier l’offre mondiale).
L’équation est claire, la hausse couplée des stocks et des prix pétroliers n’est pas compatible.
Il faut donc se tourner vers deux variables qui posent problème, celle de la demande en hydrocarbure et la montée de la production US.
Concernant la demande, les tensions commerciales s’intensifient entre les Etats-Unis et le reste du monde.
Dans ce cadre, il ne fait guère de doute que la perspective d’un ralentissement économique lié à l’élévation des barrières tarifaires dans le monde fait craindre une baisse de la demande de brut.
Du côté de la production américaine, celle-ci se maintient à un niveau record, en s’établissant en moyenne à 12,3 millions de barils par jour (mbj).
Rappelons que l’agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) table une production de 13 mbj pour la fin de l’année.
La réaction de l’OPEP et de ses alliés sera ainsi scrutée de très près par le marché, d’autant plus que la poursuite de leur politique de réduction de l’offre est déjà intégralement pricée dans les cours actuels.
Les cours du pétrole sont en repli, pénalisés par les craintes persistantes sur la demande mondiale en raison du ralentissement économique.
Le baril de Brent perd 1,7% à 60,3 dollars, un creux de quatre mois, celui du brut léger américain (WTI) recule à 52,5 dollars.
Métaux précieux : L'or revient sur le devant de la scène, de manière relativement étincelante pour cet actif, en progression de plus de 4% en quatre séances.
L'or, en hausse de 0,1% à 1325,72 dollars sur le marché au comptant, reste proche de son pic de trois mois de 1325,72 touché en séance la veille.
Le métal fin profite des anticipations de baisse des taux aux Etats-Unis.
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