Matières premières : pétrole, plus forte baisse depuis la guerre du golfe, l`or proche d`un pic de 7 ans

Le Brent abandonne 21,71% à 35,44 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 22,24% à 32,10 dollars.

Il faut remonter à 1991, pendant la première guerre du Golfe, pour retrouver des chutes aussi spectaculaires.

Au-delà de la rupture au sein de l'"Opep " et du revirement stratégique de Ryad, le marché du brut se prépare à une diminution durable de la demande mondiale: selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE), celle-ci devrait accuser cette année sa première baisse depuis 2009.

"L'équilibre du marché dépend désormais de la production américaine", estime Paul Sankey, directeur exécutif de Mizuho Securities USA, qui s'attend à une période prolongée de cours entre 30 et 40 dollars.

Le prix du Brent à son plus bas niveau depuis plus de 4 ans

Le prix du Brent a plongé de près de 30 %, passant sous la barre des 32 dollars le baril en début de session, et est en voie de connaître son pire jour depuis 1991, après que l'Arabie saoudite ait entamé une guerre des prix agressive en réduisant le prix de son brut pour la plus grande part depuis plus de 30 ans.

Le premier exportateur mondial de pétrole offre des rabais sans précédent en Asie, en Europe et aux États-Unis, tout en annonçant qu'il augmentera sa production à partir du mois prochain.

L'Agence internationale de l'énergie a déjà fortement réduit ses prévisions concernant la croissance de la demande mondiale de pétrole en 2020, la consommation mondiale de brut devant se contracter cette année pour la première fois depuis plus de dix ans.

Le brut Brent a chuté de 20 % pour atteindre 36,53 dollars le baril vers 9h30, heure de Londres.

L'or frôle le pic des 7 dernières années

L'or a fait un bref bond au-dessus de 1 700 $ l'once au début des heures de négociation en Asie, et est resté près de 1 680 $ vers 10 h 30, heure de Londres, lundi, alors que l'effondrement des marchés mondiaux, exacerbé par le krach des prix du pétrole, a incité les investisseurs à acheter ce métal refuge.

Le prix de l'or a gagné plus de 10 % cette année, dans un contexte d'inquiétudes persistantes quant aux retombées potentielles de l'épidémie de coronavirus sur l'économie mondiale.